Fiat lève le principal obstacle à la réalisation de sa fusion avec sa filiale Chrysler

Le montant maximal de 500 millions d’euros alloué aux actionnaires ayant choisi de se désengager du constructeur italien ne sera pas dépassé
Yves-Marc Le Réour

Le soulagement est perceptible chez Fiat. La limite de 500 millions d’euros, qui avait été fixée par le constructeur italien pour payer les actionnaires ayant choisi de vendre leurs titres avant son rapprochement avec Chrysler, ne devrait pas être dépassée, a fait savoir vendredi le groupe italien dans un communiqué, en se fondant sur des données préliminaires. Si le décompte définitif des droits de cession exercés ne sera connu que le 4 septembre, la levée de cet obstacle permettra aux deux groupes automobiles de finaliser leur fusion «d’ici à la mi-octobre comme prévu».

«Je suis rassuré par le fait qu’une très grande majorité des détenteurs de nos titres sont restés des actionnaires loyaux et engagés», a commenté le directeur général de Fiat, Sergio Marchionne. Il a ajouté que ce soutien était «d’une importance cruciale à la veille de la réalisation de cette transaction, qui devrait considérablement améliorer la position concurrentielle de notre groupe».

Deux tiers des actionnaires de Fiat avaient approuvé le 1er août la fusion du constructeur et de sa filiale américaine en une société de droit néerlandais, initiative destinée à séduire les investisseurs étrangers et à préparer une introduction en Bourse aux Etats-Unis, qui pourrait intervenir le 13 octobre selon Sergio Marchionne samedi. Les actionnaires opposés à ce projet, représentant environ 8% des votants, avaient de leur côté obtenu le droit de céder leurs titres à Fiat au prix unitaire de 7,727 euros.

La crainte qu’un trop grand nombre de ces actionnaires n’opte pour cette solution avait fait dévisser le cours de l’action Fiat largement en dessous du prix de sortie qui leur était garanti. En cas de dépassement de l’enveloppe totale de 500 millions, Fiat aurait été contraint de convoquer une nouvelle assemblée générale, ce qui aurait repoussé de plusieurs mois la fusion définitive entre les deux constructeurs.

Le groupe de Turin est encore susceptible d’être confronté à une opposition de la part de ses créanciers qui doivent impérativement s’exprimer d’ici au 4 octobre. Mais l’entreprise a souligné que ceci ne devrait pas avoir d’effet sur la clôture de la fusion avec Chrysler. L’action Fiat, qui a terminé la séance de vendredi stable à la Bourse de Milan, a néanmoins regagné 19% depuis le point bas de 6,26 euros atteint le 6 août dernier.

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