
Edenred espère avoir trouvé son nouveau patron avant la fin juillet
Coup dur pour Edenred. Le groupe de services prépayés a cédé 1,83% hier à 23,02 euros à l’annonce du départ surprise de son PDG, Jacques Stern. Ce dernier, qui a développé cette activité au sein d’Accor, puis organisé avec succès la scission en 2010 et pris la tête d’Edenred lors de sa création, quittera le groupe le 31 juillet prochain.
Jacques Stern partira en Suisse pour devenir directeur général de Global Blue, le leader mondial de la détaxe touristique avec 80% du marché, dès le 1er août 2015. Il était déjà administrateur depuis avril 2014. Il remplacera David Baxby, qui devient conseiller stratégique du conseil d’administration. Jacques Stern a en outre précisé à Reuters qu’il prendra une participation au capital. Global Blue est détenu par Silver Lake, Partners Group, et l’équipe de direction.
Si le marché s’inquiète du départ de celui qui a assumé la transformation d’Edenred et en a fait le leader des services prépayés aux entreprises, «la société bénéficie d’un management de qualité», note CM-CIC. De plus, «Edenred bénéficie d’une organisation très multi-locale, ce départ ne devrait donc pas affecter les opérations du groupe», ajoute Natixis. D’ailleurs, Edenred a confirmé ses objectifs de croissance organique annuelle de 8 à 14% du volume d’émission, avec un taux de transformation opérationnel supérieur à 50% et une croissance de la marge brute d’autofinancement de plus de 10% par an. Entre 2010 et 2014, le volume d’émission a progressé de 27,5% et la marge brute d’autofinancement de 22,5% en données publiées. CM-CIC rappelle que le groupe bénéficie toujours de quatre catalyseurs: «faible pénétration dans les principaux marchés, montée en puissance du digital en France, baisse de l’exposition aux devises émergentes, et hausse des taux à moyen terme».
Pour sa part, le conseil d’administration d’Edenred, qui semble aussi surpris que le marché, a demandé au comité des rémunérations et des nominations, présidé par Françoise Gri, de mettre en place les étapes prévues dans le plan de succession. A ce stade toutes les options sont ouvertes, avec un recrutement en interne ou en externe, confie Edenred, espérant trouver un successeur avant la fin juillet. Jacques Stern a précisé à Reuters que le conseil a déjà envisagé une solution transitoire si plus de temps était nécessaire pour choisir son remplaçant.
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