DSM envisage la cession de ses activités les moins rentables

Ce projet répond partiellement aux attentes du fonds activiste Third Point, qui réclame la scission des activités de matériaux et de nutrition.
Bruno de Roulhac

Quelques jours après avoir fait l’objet de rumeurs de rachat par le groupe allemand Evonik Industries, le chimiste néerlandais DSM se prépare à céder ses activités les moins performantes. Lors de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe a précisé qu’il pourrait se séparer de ses activités de résine composite et de polymères intermédiaires. Elles comprennent la production d’acrilonitrile et de caprolactam, et sont valorisées par la direction entre 1,5 et 2 milliards d’euros.

«Ces activités ne cadrent pas avec le portefeuille résilient que DSM est en train de construire, a expliqué Feike Sijbesma, directeur général de DSM. Nous cherchons à réduire notre caractère cyclique».

En 2013, la division polymères intermédiaires a dégagé un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros en recul de 1% (soit 17% des ventes du groupe), pour une marge d’Ebitda de 7,2% (contre 13,9% pour l’ensemble du groupe). Et si sur les neuf premiers mois de l’exercice 2014, les ventes de la division ont progressé de 6%, sa marge a chuté de 2,2 points à 4,8%.

Ce projet de cession vient répondre en partie aux attentes de Third Point, qui détient plus de 3% du capital du chimiste néerlandais. Si le fonds activiste milite pour une scission entre les activités de matériaux (11,8% de marge d’Ebitda en 2013) et de nutrition (21,8%) afin de réduire la décote de DSM, «pour le moment, nous ne travaillons pas sur cela», a précisé Feike Sijbesma.

Le marché a salué cette annonce par une hausse de 1,58% du titre. Mais «pourquoi le management ne cède-t-il pas l’intégralité de sa division matériaux de performance», s’interroge ABN Amro.

Pour l’heure, le patron de DSM s’est refusé à commenter les rumeurs de rachat – Evonik avait assuré la semaine dernière qu’il n’y avait pas de discussions en cours – et veut se concentrer sur l’amélioration de ses performances opérationnelles. Sur neuf mois, son chiffre d’affaires a progressé de 2% à 6,8 milliards d’euros, mais son Ebitda a reculé de 9% (soit une marge de 12,9%, en baisse de 1,49 point), et son bénéfice par action de 16%.

Sur l’ensemble de l’exercice, DSM compte atteindre le consensus des analystes, à savoir un chiffre d’affaires stable à 9 milliards d’euros, et un Ebitda en recul de 6% à 1,19 milliard.

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