CS doit impérativement renforcer ses fonds propres avant fin 2012

L’ouverture du capital, voire la cession totale de la filiale dans les transports, pourrait suffire. La SSII aurait besoin d’une quinzaine de millions d’euros
Olivier Pinaud

CS va mieux. Evidemment, la société de services informatiques et technologiques a encore perdu 16 millions d’euros l’an dernier, pour un chiffre d’affaires en hausse de 4% à 200 millions d’euros. Mais le montant, inférieur aux 28 millions de pertes de 2010, provient en grande partie du coût du plan social engagé mi-2011. Car au niveau de l’exploitation, l’ancienne Compagnie des Signaux est enfin repassée dans le vert après trois années consécutives de pertes opérationnelles.

«La marge opérationnelle remonte à 1,3% sur l’ensemble de l’exercice. C’est encore modeste mais c’est un signe positif», souffle Laurent Giovachini, installé aux commandes de CS en mai 2011 pour tenter de redresser la société détenue par Yazid Sabeg. La restructuration, la suppression d’un échelon de direction, la contraction des frais de structure et la concentration de l’activité sur les spécialités de la société (défense, aéronautique, énergie) doivent permettre, selon le dirigeant, de conforter ce redressement en 2012, malgré un environnement économique compliqué. L’objectif est clair: «faire mieux qu’en 2011 au niveau opérationnel et afficher un résultat net positif.»

Ce retour aux bénéfices ne suffira pourtant pas à assurer l’avenir. Du fait des pertes, les fonds propres de CS ont fondu de plus de 35 millions d’euros en trois ans, pour tomber à 14,9 millions fin 2011, quand la dette gonflait de 10 millions supplémentaires à 21,2 millions. La société vient d’obtenir de ses banques un nouveau rééchelonnement de plusieurs échéances, d’un montant total de 15,8 millions d’euros, et le maintient de plusieurs lignes de crédit. Mais les banques ont fixé une limite à leur patience: restaurer le haut du bilan d’ici à fin 2012.

Selon Laurent Giovachini, CS va ainsi devoir trouver une quinzaine de millions d’euros. L’ouverture du capital, voire la vente de la filiale dans les systèmes de transports (gestion du trafic, péages…) pourrait suffire pour respecter cet engagement. Elle réalise un chiffre d’affaires d’un peu moins de 35 millions d’euros et sa marge opérationnelle s’est nettement redressée à 4,5% en 2011. «Des discussions ont été ouvertes avec différents partenaires, financiers et industriels», indique Laurent Giovachini. Si nécessaire, CS pourrait ajouter à cette cession une levée de fonds propres pure et simple.

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