Carl Icahn poursuit avec succès sa croisade pour le renouveau de Hertz

L’activiste a obtenu la nomination de trois de ses protégés au conseil d’administration du numéro un mondial de la location de véhicules
Benoît Menou

Carl Icahn dicte sa loi chez Hertz. Le numéro un mondial de la location de véhicules a conclu en fin de semaine dernière avec l’actionnaire activiste un accord de principe concernant la nomination au conseil d’administration de trois de ses protégés en tant que membres indépendants (en l’occurrence Vincent Intrieri, Samuel Merksamer et Daniel Ninivaggi). Ils remplaceront trois membres actuels du conseil, non encore désignés.

Carl Icahn promet en contrepartie de ne pas se montrer turbulent dans le cadre de la préparation de la prochaine assemblée générale. L’investisseur a dévoilé le mois dernier une participation de 8,7% au capital du groupe basé à Naples, en Floride, faisant de lui son principal actionnaire. Il peut à loisir renforcer encore cet investissement, Hertz ayant convenu jeudi encore de doubler, à 20%, le seuil à partir duquel toute intrusion au capital pourra être considérée comme hostile et ainsi déclencher des mesures de protection.

Enfin, Hertz a indiqué que deux des trois associés de Carl Icahn nommés au conseil feront partie du comité de cinq membres chargé de mener la recherche d’un nouveau directeur général, qui sera nommé dixième membre du conseil d’administration. Le précédent directeur général, également président du conseil, Mark Frissora, a en effet présenté sa démission de ces fonctions lundi dernier, sous la pression notamment de Carl Icahn et du hedge fund Fir Tree, détenteur de 3% du capital.

Carl Icahn obtient ainsi bien rapidement des résultats, clamant souhaiter voir Hertz «retrouver sa gloire passée». Remerciant le conseil d’avoir agi «avec une telle diligence», il s’est dit impatient de travailler activement avec le conseil pour créer de la valeur pour l’ensemble des actionnaires. Linda Fayne Levinson, désormais à la tête du conseil, a assuré que les concessions faites à Carl Icahn servaient au mieux les intérêts du groupe et de ses actionnaires.

Un climat apaisé au conseil semble en effet indispensable. Carl Icahn était sorti du bois le 20 août en se désolant d’un «manque de confiance dans la direction» au lendemain du retrait pur et simple par le groupe de ses prévisions annuelles. Des erreurs comptables l’ont de plus contraint à remettre en cause ses résultats financiers sur les trois derniers exercices. Carl Icahn a coutume de prétendre que son implication ne peut être que bénéfique pour les actionnaires.

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