Bayer décide d’accélérer la cotation de ses activités dans les polymères

La mise en Bourse de sa filiale Covestro, désormais prévue au quatrième trimestre 2015 à Francfort, pourrait atteindre 2,5 milliards d’euros.
Yves-Marc Le Réour

Le recentrage de Bayer autour de la pharmacie et des semences va bientôt franchir une nouvelle étape. Alors que l’introduction en Bourse (IPO) de sa filiale Covestro (ex-division MaterialScience) était attendue «au plus tard mi-2016», le groupe allemand a annoncé vendredi qu’il prévoyait désormais une cotation à Francfort «au quatrième trimestre 2015» de ses activités chimiques regroupant les polyuréthanes, les polycarbonates ainsi que les revêtements et adhésifs. L’entité emploie plus de 16.000 salariés.

L’opération, coordonnée par Deutsche Bank et Morgan Stanley, se fera exclusivement par le biais d’une augmentation de capital, les actions nouvelles étant proposées à des investisseurs privés et institutionnels en Allemagne et au Luxembourg. En dehors de ces pays, l’offre se fera sous la forme de placements privés. «Cette transaction permettra à chacune des deux entreprises de poursuivre ses objectifs stratégiques», a commenté le directeur général de Bayer Marijn Dekkers.

Covestro utilisera l’essentiel de cette levée de fonds, qui pourrait atteindre 2,5 milliards d’euros, pour rembourser des prêts accordés par sa maison-mère. Il table sur un ratio d’endettement net sur excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté compris entre 2,5 et 3 pour l’exercice 2015, ce qui lui permettrait d’obtenir une note de crédit en catégorie investissement. «Nous valorisons Covestro environ 12,5 milliards d’euros et son endettement net devrait s’élever à 4,5 milliards», indiquent les analystes de Baader-Helvea. Au 30 juin dernier, la dette nette de Bayer était légèrement supérieure à 21 milliards.

A partir d’un chiffre d’affaires de 11,8 milliards d’euros en données pro forma 2014, Covestro compte faire croître ses ventes de polymères à moyen terme, tout en générant des économies de coûts cumulées d’environ 420 millions d’ici 2019. Au premier semestre 2015, sa marge brute ajustée a atteint 14,6% et son cash-flow libre est ressorti positif à hauteur de 321 millions, contre respectivement 10,9% et un solde négatif de 85 millions un an plus tôt.

Si l’IPO a bien lieu dans les délais prévus, il proposera l’an prochain lors de son assemblée générale un dividende compris entre 100 et 150 millions d’euros au titre de 2015; il vise par la suite «un taux de distribution représentant 30 à 50% de son bénéfice net en normes IFRS».

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