« Aux Etats-Unis, le secteur pourrait être doublement touché »

La parole à… Anthony DeCandido, associé de RSM US LLP
Ingrid Hazard (à Boston)

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Anthony DeCandido, associé de RSM US LLP

En quoi l’élection présidentielle américaine affecte-t-elle le capital-investissement ?

Le président élu, Joe Biden, a clairement indiqué qu’il avait l’intention d’augmenter les taux d’imposition des sociétés, de 21 % à 28 %, et celui des particuliers. Le secteur pourrait donc être touché doublement dans la mesure où le carried interest, au-delà d’un million de dollars, sera lui aussi imposé comme un revenu du capital, qu’il s’agisse d’un investissement à court ou à long terme. Il y a différentes propositions sur la table pour modifier l’imposition des revenus du capital, allant d’une fourchette d’environ 20 % au taux ordinaire du revenu qui pourrait être de 37 %, voire plus.

Comment les firmes se préparent-elles au changement ?

Certaines anticipent leurs stratégies de sortie. D’ici à la fin de l’année fiscale, il est possible que les firmes qui détiennent de gros gains d’investissements veuillent vendre plus tôt que prévu, afin d’économiser ces impôts supplémentaires.

Peuvent-elles limiter les effets de la réforme fiscale ?

Une des stratégies fiscales les plus courantes est de mettre en place des « blocker corporations » (sociétés de blocage, NDLR) offshore permettant de protéger leurs investissements de l’impôt lorsqu’ils participent au private equity. Les fonds du marché intermédiaire de plus d’un milliard de dollars d’actifs tendent à adopter cette stratégie. Mais ce n’est pas toujours rentable pour les fonds plus récents ou de moins d’un milliard de dollars d’actifs (845 millions d’euros, NDLR).

Propos recueillis par Ingrid Hazard, à Boston

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