Après l’aval du conseil du Club Med à l’offre de Gaillon II, la parole est à Andrea Bonomi

Les administrateurs du Club Méditerranée soutiennent à l’unanimité l’offre relevée à 22 euros par action du chinois Fosun. Ils apporteront leurs titres
Bruno de Roulhac

Hier soir, le conseil du Club Med a accordé son soutien sans réserve à l’offre de Gaillon Invest II – réunissant le chinois Fosun (85,1%), Ardian (5%), le management du Club (2,5%) et l’agence de voyages chinoise U-Tour (7,5%) – et de l’assureur portugais Fidelidade (détenu à 80% par Fosun). Le conseil a recommandé cette offre à l’unanimité et les administrateurs ont tous l’intention d’apporter leurs titres.

Ils invoquent le soutien de Fosun à la stratégie du Club – poursuite de la montée en gamme, gains de parts de marché dans les pays matures, développement dans les pays à croissance rapide, notamment l’Asie –, la volonté du groupe chinois de maintenir le siège et la cotation du Club à Paris, et le prix de 22 euros par action, supérieur aux 21 euros proposés par Global Resorts, le véhicule d’Andrea Bonomi. Un prix également supérieur aux 20,51 euros de l’expertise indépendante et aux 21,80 euros estimés par les banques présentatrices de l’offre Gaillon II.

Plus tôt dans la journée, le Collectif des chefs de village, le Leadership Committee et le Comité de direction générale avaient largement apporté leur soutien à l’offre de Fosun. En revanche, les représentants du personnel du Club se sont prononcés contre le projet Gaillon II, en raison notamment des risques de «faisabilité du plan d’affaires et des résultats prévus et de basculement des centres de décision en Chine», et des incertitudes liées au financement de Gaillon Invest II.

Ce qui laisse la place à une nouvelle contre-offre de Global Resorts. D’autant que le marché – ou tout au moins ceux qui spéculent sur la valeur – mise sur une surenchère. Depuis la mi-septembre, le cours s’est stabilisé autour de 22,50 euros. Dans une lettre au conseil du Club, Andrea Bonomi a estimé que son projet est le seul qui garantisse vraiment l’ancrage français du groupe et pointé du doigt les risques sociaux que pourrait faire peser le financement de Gaillon II.

Dans les prochains jours, l’AMF devrait donner son visa à l’offre de Gaillon Invest II et en fixer le calendrier. Andrea Bonomi aura encore jusqu’à cinq jours avant la clôture de cette nouvelle offre pour relever son prix. Pour la première fois, le conseil d’administration a manifesté son agacement face à la lenteur de l’opération rappelant que «la durée des offres depuis mai 2013 complique la conduite des activités de la société».

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