
Alibaba mise sur la «vieille économie» en investissant dans Suning

Alibaba investit dans le «dur». Le géant du commerce en ligne a annoncé lundi la mise en place d’un partenariat avec la chaîne de magasins spécialisée dans l’électronique Suning. Dans le détail, Alibaba prendra le contrôle de 19,9% de son partenaire en injectant 28,3 milliards de yuans (4,1 milliards d’euros). Suning investira de son côté 14 milliards de yuans (2 milliards d’euros) en actions nouvelles dans l’entreprise de commerce électronique, contrôlant ainsi 1,1% du capital.
Ce rapprochement permettra de développer la complémentarité entre le commerce en ligne d’Alibaba et le maillage territorial de Suning, expliquent les deux groupes dans un communiqué. Alibaba aura accès au réseau logistique de la chaîne de magasins qui comprend 65 centres de distribution à travers le pays. De son côté, Suning ouvrira un magasin en ligne sur Tmall, la plate-forme de vente sur internet d’Alibaba.
Pour le consommateur chinois, cela se traduira par la possibilité d’essayer un produit dans l’un des 1.600 magasins à travers 289 villes, pour ensuite l’acheter sur Tmall avec son smartphone. Et éventuellement le renvoyer en magasin. Les deux enseignes précisent qu’elles pourront livrer les colis «en deux heures maximum dans un futur proche». Suning va notamment devenir un partenaire de Cainiao, la filiale logistique d’Alibaba.
«En maximisant l’utilisation des magasins de Suning avec l’écosystème d’Alibaba, nous nous plaçons dans les meilleures dispositions pour offrir un shopping optimisé à nos consommateurs», explique le directeur général du groupe de e-commerce, Daniel Zhang.
Par cette alliance, Alibaba cherche surtout à contenir l’expansion de son principal rival dans le pays, Jing Dong (JD), spécialisé dans la vente en ligne de matériel informatique et en pleine expansion.
Au-delà du marché intérieur, l’international est également l’un des axes majeurs de la stratégie du groupe aux 350 millions d’acheteurs annuels à travers le monde. Le 4 août, la firme a annoncé l’embauche d’un ancien de la banque américaine Goldman Sachs, Michael Evans, en tant que président pour penser la stratégie d’expansion en Europe et aux Etats-Unis. Le lendemain, elle annonçait la signature d’un partenariat stratégique avec plus de vint grandes enseignes internationales dont Zara et Timberland.
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