Wendel s’allège dans Bureau Veritas pour augmenter sa force de frappe

La société d’investissement a récupéré environ 975 millions d’euros en ramenant vendredi sa participation dans le groupe à un peu plus de 40%.
Julien Beauvieux

Wendel, qui avait fait savoir jeudi son intention de céder 10,9% du capital de Bureau Veritas, a bouclé vendredi l’opération en empochant «une plus-value comptable de plus de 700 millions d’euros». Réalisée au prix de 20,32 euros par action par Deutsche Bank, chargée du placement, l’opération a permis à la société d’investissement de récupérer environ 975 millions d’euros.

«Le produit de la vente permettra à Wendel de disposer de marges de manœuvre importantes pour accélérer son développement dans le secteur du non-coté», a commenté le groupe, qui souhaite demeurer un «actionnaire majoritaire de long terme dans le cadre d’une gouvernance inchangée». A l’issue de l’opération, la société d’investissement détient encore plus de 40% des actions et 56% des droits de vote de Bureau Veritas.

Cette cession intervient dans un contexte d’importants investissements pour le groupe, qui a «presque déjà bouclé» son programme d’acquisitions de 2 milliards d’euros sur la période 2013-2017, notent les analystes de Kepler Cheuvreux. Wendel a notamment porté l’an dernier ses investissements dans le spécialiste panafricain des tours télécoms IHS à 779 millions de dollars (715 millions d’euros). En décembre, la société d’investissement avait aussi investi 190 millions de dollars de fonds propres dans la firme américaine CSP Technologies, spécialisée dans les conditionnements plastiques de haute technicité.

Début mars, Wendel a par ailleurs annoncé avoir bouclé le montage d’une opération lui permettant d’obtenir une participation majoritaire dans le groupe autrichien Constantia Flexibles, spécialiste du packaging flexible. Un placement qui représente un investissement en fonds propres «compris entre 500 et 750 millions d’euros», selon les experts de Natixis.

«Pro forma de l’ensemble de ces opérations et sur la base du dernier ANR connu, le ratio LTV ressort à moins de 28%, soit en deçà du critère de 35% requis pour la notation BBB- chez S&P», ajoutent-ils. Le ratio pourrait encore être amené à diminuer dans les prochains mois. Wendel étudierait en effet la vente de tout ou partie de sa participation de 72% dans Stahl, spécialiste des produits de finition pour le cuir, indiquait mercredi dernier Bloomberg.

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