
Wendel boucle la restructuration du groupe Materis

Wendel en a fini avec la restructuration de Materis. La société d’investissement cotée a annoncé hier les refinancements de Materis Paints et de Chryso, l’activité d’adjuvants de la société de matériaux de construction, ainsi que la vente de celle-ci à LBO France pour 290 millions d’euros –soit 8,3 fois son Ebitda 2013.
Le 17 juillet, L’Agefi avait révélé que Wendel cherchait à refinancer la dette résiduelle du groupe en logeant les emprunts bancaires de Materis et à gagner en souplesse dans la documentation des prêts (covenants). Un traitement séparé qui devait faciliter la cession de Chryso à d’éventuels candidats. Les montants finaux de la double opération –menée le 13 août– sont proches de ceux indiqués en juillet.
Materis Paints a levé un crédit senior in fine à 7 ans de 267 millions d’euros (à Euribor + 4,75%), une ligne de crédit renouvelable de 72 millions d’euros (E+3,75%), sans compter une enveloppe de «capex» non confirmée de 88 millions pour financer acquisitions et investissement. Concernant Chryso, le prêt senior s’élève à 165 millions, la ligne renouvelable à 38 millions (E+4%) et une ligne de capex de 42 millions. En outre, Wendel a négocié auprès des créanciers une marge de manœuvre de 30% sur les covenants trimestriels relatifs aux ratios dette nette/Ebitda et Ebitda/intérêts comptants.
Enfin, Wendel a accordé un prêt d’actionnaires de 150 millions d’euros au holding Materis.
Acquis en 2006 au prix d’une lourde dette d’acquisition de 1,9 milliard d’euros, qui s’est révélée indigeste après la crise financière de 2007 et le retournement du marché de la construction, Materis n’a eu de cesse de se restructurer. A l’issue des cessions de Kerneos (activité d’aluminates) à Astorg Partners pour 610 millions en mars dernier, de Parex (mortiers) à CVC Capital pour 880 millions en juin et enfin de Chryso, «Materis aura réalisé un produit de cession total de 1,7 milliard d’euros, réduit sa dette nette à 275 millions, soit un levier d’environ 4 fois son Ebitda, réduit son coût moyen de la dette de E+6% à E+4,75% et intégralement recentré son activité sur l’activité peintures», résume Wendel dans son communiqué. L’offre ferme de LBO France est intervenue suite au refinancement, indique la société d’investissement.
L’investisseur détient 75,5% de Materis. En 2013, la seule activité de peintures affichait un chiffre d’affaires de 754 millions d’euros et un Ebitda de 61,5 millions.
Plus d'articles du même thème
-
Le ciel s'assombrit pour le marché de la réassurance
Haut lieu de négociation des traités de réassurance pour l’année à venir, les Rendez-Vous de Septembre de Monaco se tiennent à partir de dimanche dans un contexte plus tendu et concurrentiel pour les réassureurs, marquant la fin d’un cycle doré. Les agences de notation ont déjà revu les perspectives du secteur à la baisse. -
En plein scandale, le président argentin fait face à un test électoral dimanche
La sœur de Javier Milei est impliquée dans une affaire de corruption, alors que des élections ont lieu ce dimanche à Buenos Aires avant le scrutin de mi-mandat en octobre. Les investisseurs, qui ont fait de l’Argentine l’un de leurs principaux paris dans les émergents, se montrent prudents. -
Crédit Mutuel Arkéa pavoise avec une forte dynamique commerciale
Fortuneo a gagné 100.000 clients au cours des six premiers mois de 2025 et les réseaux, 15.000. Comme pour les particuliers, le mutualiste souhaite se doter d'une banque en ligne pour les professionnels.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les émetteurs français de dette bravent la crise politique
- L'indice Euro Stoxx 50 va perdre deux représentants de la Bourse de Paris
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
- Renault réorganise son équipe de direction
Contenu de nos partenaires
-
Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
Tout pour l'union
Marine Tondelier, Jean-Luc Mélenchon et la parabole des aimants
Après la chevauchée fantastique du Nouveau Front populaire en juillet 2024, la patronne des Verts se rêve en magnétiseuse de la gauche pour transformer la répulsion PS-LFI en attraction gouvernementale -
Assurances
Ukraine : une Europe « volontaire »... jusqu'où ?
Lors de la réunion de la Coalition des volontaires, jeudi à l'Elysée, vingt-six pays se sont engagés à fournir des troupes en échange de garanties de sécurité, mais uniquement si la paix est signée