
Unibail-Rodamco veut diviser par deux son empreinte carbone en 15 ans

Unibail-Rodamco voit loin. Le leader européen de l’immobilier commercial veut réduire de moitié son empreinte carbone d’ici 2030. Depuis 2007, «nous avons une démarche environnementale très volontariste», explique Christophe Cuvillier, président du directoire d’Unibail-Rodamco. Entre 2007 et 2012, la foncière a réduit de 23% son intensité énergétique et de 58% son intensité carbone, puis respectivement de 13% et de 17% entre 2012 et 2015.
Non seulement Unibail-Rodamco continuera à travailler sur les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre liées aux énergies primaires et aux consommations d’électricité, mais aussi sur celles issues de la construction, des locataires et des transports. Une première, qui se veut un exemple pour le secteur ! Dans le cadre de cette stratégie, le groupe a signé deux partenariats, avec Sephora et Engie.
Ce plan «Better Places 2030» s’appuie sur quatre piliers. Le premier: réduire de moitié l’empreinte carbone dans les bâtiments, avec une baisse de 35% pour les nouveaux projets de construction – soit passer de 800 kg équivalent CO2 par m² à moins de 520 kg –, et une baisse de 70% pour l’exploitation des bâtiments existants. Notamment avec le passage à un éclairage 100% LED et le recours systématique à l’électricité verte pour tous les baux signés à partir de 2020.
La foncière veut ensuite réduire de 50% l’empreinte carbone liée aux déplacements des salariés et des visiteurs des centres commerciaux, avec 75% de déplacement en transport durable, grâce aux bornes électriques, à l’auto-partage, les transports électriques autonomes ou encore les livraisons mutualisées pour les enseignes.
Unibail-Rodamco s’engage aussi à lutter contre le chômage, avec un objectif 2020 de faire embaucher au moins 1.000 jeunes par an. Enfin, dernier pilier, la foncière mobilise toutes les parties prenantes. Chaque collaborateur aura des objectifs RSE à partir de 2018, et les membres du comité de direction dès l’an prochain.
«Nous n’avons pas chiffré le coût des investissements, mais notre objectif est d’être neutre financièrement», précise Christophe Cuvillier. Le surcoût de 2% à 5% du prix des ciments et bétons bas carbone sera compensé, voire plus, par les économies d’énergie, précise le patron d’Unibail-Rodamco. La foncière compte aussi continuer à émettre des «obligations vertes», qui permettent d’attirer de nouveaux prêteurs.
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