Tractel et Galileo-Studialis se préparent à rouvrir le marché des prêts LBO

Les fonds Cinven et Providence Equity sont parmi les premiers à tester l’appétit des banques pour financer leurs acquisitions en zone euro.
Amélie Laurin

Les fonds anglo-saxons sont à la manœuvre pour financer leurs récentes emplettes sur le marché français. Pour reprendre Tractel auprès de LBO France, le britannique Cinven veut faire porter au fabricant de treuils électriques une nouvelle dette bancaire de 235 millions d’euros. Contrôlé par Providence Equity, le groupe américain d’enseignement supérieur Galileo compte de son côté lever 305 millions d’euros pour l’acquisition de Studialis (ESG, Cours Florent….) auprès de Bregal Capital.

Avec le LBO sur le polonais PKP Energetyka, ces deux opérations figurent parmi les premières de la rentrée sur le marché des prêts syndiqués en euro, souligne Standard & Poor’s LCD, après les 230 millions d’euros levés par le norvégien Lindorff contrôlé par Nordic Capital et le financement en cours du LBO du néerlandais Guilde Buy Out Partners sur son compatriote Ten Cate, pour 520 millions d’euros. Provident Equity n’a pas souhaité faire de commentaires et Cinven n’a pas répondu aux sollicitations de L’Agefi.

Malgré les turbulences sur les marchés financiers cet été, les conditions des crédits bancaires restent attractives pour les sociétés sous LBO. En dépit de l’échec en juillet du dividend recap du chimiste allemand Stahl, contrôlé par Wendel, «les marchés de dette se portent bien et seuls les secteurs liés aux matières premières se cherchent un peu, avec des difficultés de pricing [déterminiation du prix, ndrl]», estime un bon connaisseur du secteur. S&P LCD estime le stock d’opérations à venir à 6,3 milliards d’euros, au plus haut juin 2014.

La future dette de Tractel devrait comprendre une ligne senior de 30 millions d’euros à 6 ans, une autre dette senior de 150 millions d’euros à 7 ans et 55 millions d’euros de lignes non tirées de capex/crédit revolving à 6 ans, selon Bloomberg. Le levier semble modéré, le prix de la transaction oscillant entre 350 et 400 millions d’euros, selon des sources financières.

Pour Galileo, le montage se décompose en une dette senior de 230 millions d’euros, un crédit revolving de 45 millions d’euros et une ligne de capex de 30 millions d’euros. Le levier de dette sur Ebitda devrait être d’environ 5 fois pour l’acquéreur.

HSBC, BNP Paribas et IKB sont teneurs de livre chez Tractel et CA CIB est arrangeur, tandis qu’ING, SG CIB, Bank of Ireland et Mizuho agissent en tant que structureurs et teneurs de livre pour Galileo.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...