Tikehau diversifie ses ressources en émettant des obligations convertibles

La société d’investissement et sa filiale Salvepar ont levé 325 millions d’euros. Tikehau mise sur l’immobilier et la dette privée en 2015.
Laure BERGALA

Tikehau continue à lever des ressources et les diversifie. La société d’investissement Tikehau Capital Partners (TCP) et sa filiale Salvepar, qui disposent de 900 millions d’euros de fonds propres, viennent de lever 325 millions d’euros en émettant des obligations convertibles en actions. TCP a levé 175 millions d’euros et Salvepar 150 millions.

«Nous avons fait le choix de faire appel aux marchés de capitaux avec un financement hybride qui permet de payer un coupon pas trop cher et de ne pas se diluer immédiatement. Dans les conditions actuelles, c’était le meilleur moyen pour augmenter les ressources du groupe et poursuivre sa croissance», explique Antoine Flamarion, co-fondateur de Tikehau. Ces obligations ont une maturité à 7 ans avant conversion. Les émissions obligataires sont une première pour le groupe, qui avait réalisé des augmentations de capital pour un peu plus de 300 millions d’euros en 2014.

Détenue à 56,7% par TCP, Salvepar, société d’investissement cotée prenant des participations minoritaires dans le coté et le non-coté, a réalisé une dizaine d’opérations en 2014. «Les actifs sont chers actuellement. Au second semestre 2015, nous allons mettre l’accent sur l’immobilier, la dette privée et les investissements minoritaires», annonce Antoine Flamarion. Il entend réaliser davantage de levées de ressources que d’investissements cette année.

Par ailleurs, le Crédit Mutuel Arkea, partenaire historique du groupe, vient d’entrer au capital de Tikehau Capital Advisors (TCA) à hauteur de 6,8%. Arkea avait déjà des participations dans Tikehau IM, filiale de gestion d’actifs du groupe, à hauteur de 12,8%, et dans TCP. «Nous avons fait entrer Crédit Mutuel Arkea dans la société faîtière du groupe, TCA, par augmentation de capital. Ils étaient déjà présents dans le groupe depuis longtemps, car ils aiment les aventures entrepreneuriales et c’était un moyen de renforcer encore nos liens», explique Antoine Flamarion.

Cette opération modifie la structure du capital du groupe en diluant légèrement la participation des dirigeants, qui passe de 90,4 à 84,2%. Celle d’Amundi passe de 7,3% à 6,8% et celle d’UniCredit de 2,3 à 2,2%.

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