Paulson veut sauver la restructuration financière du leader mondial des casinos

Le troisième actionnaire de Caesars est prêt à approuver un plan qui prévoit de meilleures conditions pour les créanciers de sa filiale.
Yves-Marc Le Réour

Caesars Entertainment, premier groupe mondial de casinos, n’est pas parvenu jusqu’ici à faire accepter le plan de restructuration financière de sa filiale Caesars Entertainment Operating (CEOC). Il avait pourtant placé celle-ci sous la protection de la loi américaine sur les faillites (Chapter 11) le 15 janvier dernier afin de faciliter la restructuration de près de 20 milliards de dollars de dette (18 milliards d’euros). L’objectif de Caesars est de gagner à sa cause suffisamment de créanciers senior, de conserver une participation dans CEOC et de mettre fin aux procédures judiciaires engagées contre Apollo et TPG Capital, ses propriétaires depuis 2008.

Selon Bloomberg, qui citait hier soir des sources proches du dossier, le fonds d’arbitrage Paulson & Co, qui se trouve être le troisième actionnaire de Caesars, serait prêt à approuver un plan qui prévoit de meilleures conditions pour les créanciers de la filiale. Soros Fund Management et Canyon Partners, deux créanciers juniors de CEOC, seraient également parties prenantes aux discussions. La nouvelle version du plan de restructuration financière leur accorderait une part plus importante du capital de CEOC ainsi qu’une participation supplémentaire dans Caesars Acquisition, une autre filiale du groupe de casinos. Paulson et Soros étaient au 31 mars respectivement le deuxième et le troisième actionnaire de cette dernière filiale.

En parallèle, le groupe et ses deux actionnaires de contrôle poursuivent des négociations confidentielles avec un groupe de créanciers obligataires titulaires d’un privilège de premier rang (first-lien) afin d’amender un accord sur lequel ils s’étaient mis d’accord mais qui n’a pas pu être mis en œuvre. L’accélération de ces pourparlers est liée à la proximité d’une échéance judiciaire importante, puisqu’un juge devra déterminer le 22 juillet si les procédures menées contre la société-mère peuvent se poursuive alors que sa filiale est insolvable.

Si Caesars devait aussi être mis en faillite, ses actionnaires verraient la valeur de leur investissement réduite à zéro en l’absence d’accord. Alors que l’action Caesars Entertainment avait perdu 47% depuis la mi-janvier, elle a rebondi de 3,9% à 6,33 dollars hier à la clôture de la Bourse de New York.

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