
PAI Partners et Blackstone privilégient une sortie industrielle pour United Biscuits
Entre une introduction en Bourse et une vente à un repreneur, PAI Partners et Blackstone auront finalement choisi la seconde solution pour United Biscuits. Les deux fonds d’investissement ont annoncé hier avoir cédé le groupe agroalimentaire (détenteur notamment des marques BN, Delacre, Verkade en Europe continentale et Mc Vitie’s, Penguin, Carr’s et Jacob’s au Royaume-Uni) à son homologue turc Yildiz.
Aucun montant n’a été communiqué, mais plusieurs sources avaient par le passé indiqué que les actionnaires, conseillés par Goldman Sachs et JPMorgan, valorisaient United Biscuits (conseillé par Centerview Partners) environ 2 milliards de livres sterling – soit 2,56 milliards d’euros – dette comprise.
Le suspense de ce dual track (mener concomitamment une procédure d’introduction en Bourse et un processus de vente de gré à gré ou par appel d’offres) aura duré quasiment jusqu’à la dernière minute. Fin septembre, la chaîne britannique Skynews indiquait que PAI Partner et Blackstone avaient désigné les banques introductrices pour organiser la cotation, Canaccord Genuity et Investec. Mais parallèlement, ils menaient des discussions avec plusieurs industriels du secteur, notamment Kellogs et Burton’s Biscuits (propriété d’OTPP, le fonds de pension des enseignants de l’Ontario, depuis l’année dernière).
La nationalité du repreneur peut étonner. Mais en réalité, Yildiz, déjà premier groupe agroalimentaire de Turquie, est coutumier des acquisitions de marques emblématiques à l’étranger. En 2007, il avait acquis le chocolatier belge Godiva pour 850 millions de dollars et l’année dernière, il a déboursé 221 millions de dollars pour s’offrir le groupe américain DeMet’s Candy Company. L’acquisition de United Biscuits est «la plus importante étape de Yildiz vers la mondialisation», a indiqué le groupe dans un communiqué. Il était conseillé par HSBC pour cette acquisition.
C’est donc la fin d’une longue aventure pour PAI Partners et Blackstone, actionnaires du groupe depuis 2006 pour 1,6 milliard de livres. A l’époque, il réunissait à la fois les produits sucrés et le «snacking», produits apéritifs salés. Après avoir échoué à vendre le groupe dans son ensemble au chinois Bright Food en 2010 et considérant que les synergies étaient finalement limitées entre les deux univers, les deux fonds ont cédé le pôle salé à l’allemand Intersnack Group fin 2012, pour environ 500 millions d’euros (soit 400 millions de livres).
Plus d'articles du même thème
-
Volkswagen est pénalisé par les déboires de sa filiale Porsche
Le revirement du constructeur de Stuttgart dans les véhicules électriques aura un impact négatif sur sa marge d’exploitation et sur les comptes annuels de sa maison mère. -
«Nous préférons les obligations d'entreprise aux obligations d'Etat»
Wilfrid Galand, directeur stratégiste chez Montpensier Arbevel -
L’AMF veut se doter de nouveaux pouvoirs contre la criminalité organisée
Une proposition de loi visant à lutter contre la fraude financière et à renforcer la sécurité financière devrait être examinée prochainement par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Si certains se félicitent de cette évolution, d’autres s’interrogent sur la pertinence d’accorder au gendarme boursier des pouvoirs réservés jusqu’alors au juge pénal.
ETF à la Une

DWS cote trois ETF de petites capitalisations
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Rubis confirme avoir engagé des discussions avec des acteurs industriels et financiers
Contenu de nos partenaires
-
Vœu pieux
Palestine : Macron joue son va-tout
Lundi soir, le président français reconnaîtra l'Etat de Palestine à l'ONU. Une première étape pour tenter de mettre fin au conflit à Gaza. Mais c'est sans compter l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis -
Editorial
Taxe Zucman : une attaque contre la liberté
Sa leçon est claire : la radicalité conduit à davantage de radicalité, et appelle son complément naturel, l'oppression -
Une séparation
Entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, le parti Renaissance vit la première rupture de son histoire
A Arras, dimanche, la rentrée politique du parti présidentiel s'est déroulée devant une salle vidée de ses ministres. Ces derniers craignaient d'être associés à la volonté de Gabriel Attal de couper tout lien avec Emmanuel Macron