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Donald Trump pose le bon diagnostic mais se trompe sur les remèdes
Les déséquilibres des balances courantes reflètent avant tout des disparités structurelles entre les niveaux d’épargne et d’investissement, souligne Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques du groupe Crédit Agricole.
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Espagne : la perspective d'un procès se rapproche pour l'épouse du Premier ministre
Madrid - La perspective d’un procès s’est grandement rapproché pour l'épouse du Premier ministre espagnol Begoña Gómez: le juge chargé de l’enquête la visant pour détournement de fonds publics a requis son renvoi devant un jury populaire, une décision qui reste toutefois susceptible de recours. Le juge Juan Carlos Peinado considère qu’une assistante employée par les services du Premier ministre Pedro Sánchez pour aider Mme Gómez dans ce cadre a également travaillé pour elle dans ses activités professionnelles extérieures, quand elle dirigeait un master de l’Université Complutense de Madrid. Begoña Gómez, comme son assistante et la personne qui l’a embauchée, dont le renvoi devant un jury est aussi requis par le juge, sont convoqués samedi après-midi pour être notifiés de cette demande de renvoi devant un tribunal. Le juge estime, selon le document judiciaire, que les fonctions prévues pour le poste d’"assistante» de l'épouse du Premier ministre «consistaient en la gestion de l’agenda, du courrier, fournir un soutien sécuritaire et protocolaire lors de tout déplacement, organisation les réunions ou l’intervention de l'épouse du Premier ministre». «Dérive manifeste» Mais «des indices suffisants» montrent que Begoña Gómez aurait demandé davantage à son assistante, notamment l’envoi de mails concernant l’université ou encore des éléments «suggérant des liens avec les entreprises du Groupe Barrabés», dirigé par un homme d’affaires qui pourrait avoir financé le master qu’elle dirigeait. «Cela constituerait une dérive manifeste de l’accomplissement de sa fonction en tant que personnel temporaire de l’administration», affirme le juge qui requiert aussi un procès pour l’assistante en question, ainsi que pour la personne qui l’a recrutée. Il estime également que «l’amitié personnelle préexistante» entre Begoña Gómez et cette assistante, «la raison de sa nomination à un poste de très haute confiance» pourrait constituer un «détournement des ressources publiques au profit d’intérêts privés». Lors de sa dernière audition, le 10 septembre, Begoña Gómez avait nié tout détournement, assurant n’avoir demandé que «ponctuellement» à son assistante d’envoyer quelques messages, et insistant sur le fait que cette dernière ne l’avait «jamais» aidée dans ses activités professionnelles. Le même juge mène aussi des enquêtes la visant dans des dossiers distincts: depuis avril 2024, Begoña Gómez fait aussi l’objet d’une enquête pour corruption et trafic d’influence. Celle qui dirigeait jusqu'à la rentrée 2024 un master de management est soupçonnée d’avoir utilisé à son profit les fonctions de son mari pour obtenir des financements, notamment auprès de l’homme d’affaires Juan Carlos Barrabés. Cette affaire avait donné lieu à un bras de fer entre le parquet et le juge chargé de l’enquête, la gauche et le Premier ministre fustigeant une campagne de diffamation orchestrée par l’extrême droite et l’opposition de droite. Des procès attendus Pedro Sánchez a dernièrement accusé certains juges de «faire de la politique», fustigeant «de fausses accusations» dans les différentes affaires qui touchent ses proches, notamment son frère, visé par une enquête pour détournement de fonds, trafic d’influence et fraude fiscale. Comme pour Begoña Gómez, l’enquête le visant a été ouverte à la suite de plaintes d’associations présentées comme proches de l’extrême droite. Soupçonné d’avoir utilisé l’influence de son frère Premier ministre pour se faire embaucher, David Sánchez sera bientôt jugé, ses derniers recours pour éviter un procès ayant été rejetés. Dans une autre affaire retentissante, Santos Cerdán, ex-N.3 du Parti socialiste, a été placé en détention provisoire en juin dans le cadre d’une enquête sur des pots-de-vin liés à des contrats publics, dans laquelle sont aussi poursuivis l’ancien ministre et ex-bras droit du Premier ministre José Luis Ábalos et son proche conseiller Koldo García. Enfin, Álvaro García Ortiz, le plus haut magistrat du parquet espagnol - nommé sur proposition du gouvernement de Pedro Sánchez - sera prochainement jugé pour violation du secret judiciaire, à une date qui n’a pas encore été fixée. Le Parti populaire (droite) l’accuse d’avoir organisé des fuites dans la presse pour nuire à une figure charismatique de la droite en Espagne, Isabel Díaz Ayuso, la présidente de la région de Madrid. Marie GIFFARD © Agence France-Presse -
Guerre en Ukraine : Moscou réfute être un « tigre de papier » et affirme sa détermination à poursuivre le conflit
Moscou - La Russie a démenti mercredi être un «tigre de papier» dans son offensive en Ukraine, comme l’a accusé la veille Donald Trump, et assuré ne pas avoir d’autre «alternative» que de poursuivre le conflit engagé en février 2022. Dans une volte-face abrupte, le président américain a affirmé mardi que Kiev pourrait «regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin» face à la Russie, le dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky, saluant un «grand tournant» dans le discours de Washington. Face à ce revirement verbal, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’exprimant mercredi sur une radio russe, a martelé que Moscou n’avait pas d’autre choix que de poursuivre ce conflit déclenché par son attaque de l’Ukraine voici trois ans et demi. «Nous poursuivons notre opération militaire spéciale pour assurer nos intérêts et atteindre les objectifs que (...) le président de notre pays a établis dès le début. Et nous agissons ainsi pour le présent et l’avenir de notre pays, pour les nombreuses générations à venir», a déclaré M. Peskov. «Nous n’avons donc pas d’autre alternative», a-t-il assuré. «Les ours de papier n’existent pas» Dmitri Peskov a également rejeté les déclarations de Trump, qui, sur son réseau Truth Social, a lancé que le pays de Vladimir Poutine «ressemblait beaucoup à un tigre de papier " qui depuis 2022 mène «sans direction claire une guerre qu’une Vraie Puissance Militaire aurait remportée en moins d’une semaine». «La Russie n’est pas un tigre. La Russie est davantage associée à un ours. Et les ours de papier n’existent pas», a rétorqué M. Peskov. Il a également assuré que la Russie était «stable», en se référant à sa situation économique. «La Russie conserve sa stabilité économique», a-t-il dit, ajoutant néanmoins que le pays faisait «face à des tensions et des problèmes dans différents secteurs de l'économie». Après son retour au pouvoir en janvier, M. Trump avait initié un rapprochement avec Moscou dans l’espoir de mettre fin au conflit en Ukraine, le plus sanglant en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, allant même jusqu'à organiser en août une rencontre en grande pompe en Alaska avec Vladimir Poutine. Mais les tentatives pour trouver une issue diplomatique ont pour l’heure échoué, tant les positions de Moscou et de Kiev, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées. La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, réclame que celle-ci lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan. Kiev refuse et réclame le déploiement de troupes occidentales pour se protéger, idée que la Russie juge inacceptable. Résultats «proches de zéro» Après avoir estimé que l’Ukraine pouvait l’emporter contre Moscou, le président américain n’a toutefois rien dit du rôle que les Etats-Unis joueraient par la suite, qu’il s’agisse de sanctionner la Russie, de soutenir Kiev, ou de faire office de médiateur. Le Kremlin a d’ores et déjà déploré mercredi que le rapprochement entre Moscou et Washington soit quasiment infructueux. «Dans nos relations (russo-américaines), une piste vise à éliminer les facteurs d’irritation (...). Mais cette piste avance lentement. Ses résultats sont proches de zéro», a lancé Dmitri Peskov. Il a affirmé que Vladimir Poutine avait tendu «la main» à Washington en proposant lundi de prolonger d’un an les limites prévues par le traité de désarmement nucléaire New Start, le dernier accord en date de maîtrise des armements liant Washington et Moscou, qui doit expirer en février prochain. «Toutes ces propositions, la bonne volonté politique de Poutine, ne resteront viables que si Washington adopte une position correspondante», a affirmé M. Peskov. En Ukraine, des habitants de la capitale Kiev interrogés mercredi par l’AFP se sont dits surpris et méfiants après le nouveau revirement de l’imprévisible président américain. «Ce n’est qu’une nouvelle opinion de Trump, elle change toutes les heures», a ainsi jugé Bogdan Tkatchouk, un homme de 33 ans. «Attendons une semaine de plus, il pourrait dire quelque chose d’autre», a abondé Artiom, 24 ans, qui refuse de donner son nom. Avant de déclarer qu’il réservait ses espoirs uniquement pour «les gars» qui combattent sur le front. © Agence France-Presse -
Russie, Occident et pays arabes se disputent les richesses minières d’Asie centrale
Saritag - Dans un labyrinthe de tunnels creusés dans de hautes montagnes d’Asie centrale, des mineurs s’affairent à chercher de l’antimoine au Tadjikistan, deuxième producteur mondial de ce métal critique dont la demande mondiale explose. «Nous effectuons des travaux de forage pour déterminer quelles sont les ressources minérales souterraines», résume Imonkhassan Iorov, l’un des quelque 1.500 employés de l’entreprise tadjike Talco Gold, qui a accordé à l’AFP un rare accès sur le site de Saritag (ouest). Fourmillant dans la cinquantaine de kilomètres de galeries souterraines, les mineurs prospectent pour trouver de l’or mais surtout, caché profondément dans la roche, de l’antimoine. Ce métal gris argenté aux propriétés multiples est utilisé tant pour la transition énergétique, intégré aux batteries de véhicules électriques ou installations photovoltaïques, que par l’industrie de l’armement, renforçant blindages et munitions. Des montagnes du Tadjikistan et du Kirghizstan aux steppes du Kazakhstan, en passant par les déserts d’Ouzbékistan et du Turkménistan, toute la région vibre au rythme des découvertes de métaux et terres rares. Ces dernières années, la Russie, l’Union européenne, les Etats-Unis, des pays arabes et asiatiques se sont lancés dans la chasse aux immenses réserves centrasiatiques pour réduire leur dépendance à la Chine, dominant le secteur. Chez Talco, chaque équipe «fore 50 mètres pour l’exploration géologique» afin de récupérer des échantillons et «creuse 54 mètres de tunnels» en une demi-journée, explique Kholmakhmad Khakimzoda, chargé des travaux souterrains de ce gisement exploité conjointement avec Pékin, très implanté en Asie centrale. «Industrialisation accélérée» «De très nombreux gisements d’antimoine se trouvent au Tadjikistan», dit à l’AFP Mourod Djoumazoda, directeur-adjoint de Talco Gold, qui pèse 10% du marché mondial de l’antimoine. Selon l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis (USGS), la Chine représente près de la moitié de la production mondiale d’antimoine, suivie du Tadjikistan (25%), avec 21.000 tonnes en 2023. «On extrait l’antimoine aussi bien par des méthodes souterraines qu’à ciel ouvert», explique M. Djoumazoda, face à un ballet de véhicules et d'équipements neufs principalement chinois, mais aussi suédois et finlandais, concassant la roche dans des carrières. A l’instar du tungstène, du cobalt ou du magnésium, l’antimoine fait partie des 34 matières premières classées «critiques» par l’Union européenne, craignant une pénurie causée par «la concentration d’une part importante de la production mondiale dans quelques pays» et d’un manque d’alternatives. Ce métal est rare et cher: en 2023, 54% des importations européennes provenaient du Tadjikistan, selon Bruxelles, et son prix a atteint des records l’an passé après les restrictions d’exportations chinoises. Pour le Tadjikistan, cette ruée soudaine vers les métaux est une aubaine pour relancer son économie, la plus fragile de l’ex-URSS, marquée par la guerre civile des années 1990. Partout chez Talco Gold, d’immenses citations et portraits du dirigeant Emomali Rakhmon, au pouvoir depuis 1992, rappellent l’importance du secteur pour ce pays majoritairement agraire. L’une d’elles proclame que «d’importantes réserves de matières premières permettent d’assurer une industrialisation accélérée», une «exigence» de M. Rakhmon, qui a désigné la période 2022-2026 comme étant celle du «développement industriel, quatrième objectif stratégique national». Chine incontournable Avant d'être exporté, le minerai extrait chez Talco est concassé dans l’usine d’enrichissement, où «5.000 tonnes sont traitées quotidiennement, broyées dans deux tambours» immenses, montre dans le vacarme Faïzoullo Safarov, l’un des responsables. Pour extraire l’antimoine de la pierraille, «le métal est séparé du minerai à l’aide de réactifs chimiques à l’atelier de flottation», détaille M. Safarov. Puis «le concentré est filtré et séché dans des bassins de décantation», dernière étape avant d'être emballé dans des sacs, sous forme de sable «contenant en moyenne 30% d’antimoine pur», explique le spécialiste. Chez Talco, ces travaux ambitieux ont été lancés en 2022 grâce aux investissements de Pékin, co-détenteur du gisement de Saritag. Ce projet reprend le flambeau de celui entamé à l'époque soviétique par Moscou: les galeries soviétiques en partie rebouchées sont toujours visibles, tout comme plusieurs mosaïques glorifiant l’extraction d’antimoine, ou un pâle portrait de Lénine, fondateur de l’URSS. Mais Pékin, puissance incontournable en Asie centrale en passe de détrôner la Russie et son influence historique, a désormais la main. Et c’est avec avec le dirigeant chinois Xi Jinping que s’affiche le président Rakhmon sur une pancarte les présentant comme la «clé dorée de l’amitié Tadjikistan-Chine». Un partenariat grandissant qui profite à Talco, qui veut devenir la première entreprise mondiale, avec l’ouverture prochaine d’une usine de traitement pour purifier l’antimoine. Bruno KALOUAZ © Agence France-Presse