Les performances du capital-risque français sortent de l’ornière

Les fonds français de capital-innovation affichent désormais un taux de rendement interne positif sur longue période, selon l’Afic et EY.
Amélie Laurin
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Toujours en queue de peloton du capital-investissement, les fonds de capital-risque français se sont démarqués l’an dernier. Leur taux de rendement interne (TRI) annuel net «depuis l’origine» (1987), passe en territoire positif et atteint 1% à fin 2014, selon le dernier baromètre de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) élaboré par le cabinet d’audit EY. A fin 2013, le TRI des fonds français investis dans des start-up (biotechs, technologie de l’information,etc.) atteignait seulement -0,2% depuis leur lancement.

Preuve de la maturité croissante du secteur, «sur la décennie, le rendement moyen du capital-innovation (nom donné au capital-risque par l’Afic, ndlr) progresse de manière très sensible, passant de 0,8% à fin 2013 à 2,1% à fin 2014»», souligne l’association. Pour les fonds déjà liquidés (33 véhicules analysés), le TRI net ne dépasse pas 0,6% et les investisseurs ont récupérés seulement 1,03 fois leur mise en moyenne. Malgré la légère embellie des performances, les écarts restent conséquents dans le capital-risque. Le premier quartile affiche un TRI de +11,8% «depuis l’origine», contre -10,6% pour le dernier quartile.

L’éventail des rendements reste toutefois moins marqué que dans les autres segments du capital-investissement, qui affichent aussi des rendements supérieurs. En capital-développement, le TRI du premier quartile grimpe à 17,9%, le dernier plonge à -9,8%. Le capital-transmission (LBO ou leveraged buy-out) fait mieux, les meilleurs fonds atteignant en moyenne +26,7% sur longue période, contre -3,6% pour les plus mauvais.

A l’échelle du marché (714 fonds analysés, de 96 sociétés de gestion), la performance nette continue de progresser légèrement d’année en année. Le TRI net sur dix ans atteint 11,3% par an à fin 2013, contre 10,9% à périmètre constant à fin 2013. Les fonds de private equity de l’Hexagone continuent d’afficher un rendement deux fois supérieur à celui du CAC 40, même si les mesures relatives entre classes d’actifs restent sujettes à caution.

Contrairement à leur habitude, l’Afic et EY ne publient pas une comparaison avec les autres gros marchés du capital-investissement, en particulier les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

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