
Les industriels reprennent la main sur le segment des acquisitions dans le non-coté
Le marché des fusions-acquisitions sur le segment des sociétés non cotées de la zone euro poursuit sa normalisation. Selon l’indice Argos Mid-Market, les multiples d’acquisition ont poursuivi le rebond entamé mi-2014 au premier trimestre 2015, en progressant de 8,1 à 8,4 fois l’Ebitda sur l'échantillon de 101 transactions retenues. Une hausse de 4% qui ramène l’indice à son plus haut depuis la fin 2007.
Correspondant à la médiane observée lors de prises de participations majoritaires dans des sociétés de la zone euro valorisées 15 à 500 millions d’euros, le baromètre a profité de l’engouement des industriels. Alors que les prix payés par les fonds de capital-transmission ont baissé de 11%, à 7,5 fois l’Ebitda, ceux offerts par les sociétés industrielles ont grimpé de 9%, passant de 8 fois à 8,7 fois l’Ebitda.
«Les acquéreurs industriels, qui capitalisent sur des montants de trésorerie importants et la hausse des marchés boursiers, sont prêts à payer des multiples plus élevés», analyse Gilles Mougenot, le président d’Argos Soditic Partners. Des niveaux sur lesquels les fonds d’investissement, malgré des montants de «poudre sèche» significatifs, ne sont pas prêts à s’aligner en raison de synergies pas ou peu présentes. «On constate aussi un allongement des durées de détention dans les portefeuilles de fonds, qui ont du mal à céder les dossiers de qualité moyenne», ajoute Gilles Mougenot. Outre l’appétit des industriels, le trimestre a aussi été marqué par la montée en puissance des opérations dans des zones encore récemment jugées risquées par les investisseurs. La part de l’Espagne et du Portugal dans les opérations sélectionnées par Argos a ainsi doublé. Celle de l’Italie a grimpé de 21% à 29%.
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