Les fusions n’ont pas connu de pause estivale dans la haute technologie

Depuis le début de cette année, la valeur des transactions dans ce secteur a progressé de 54% par rapport à la période comparable de 2013
Yves-Marc Le Réour

Le dynamisme des fusions et acquisitions dans la haute technologie s’est poursuivi durant l’été. Depuis le début du mois de juillet, la valeur des transactions annoncées dans ce secteur à l’échelle mondiale approche ainsi les 29 milliards de dollars (22 milliards d’euros), montrent les derniers chiffres de Thomson Reuters. Sur les huit premiers mois de l’année, le total des opérations annoncées s’élève à 174,2 milliards de dollars.

Le classement des banques conseils ayant pris part à ces transactions sur cette période fait ressortir Morgan Stanley en première position, devant Goldman Sachs et Deutsche Bank. L’agence précise que cette évolution représente «une hausse de 54% du montant des transactions d’un an sur l’autre, ainsi que le niveau le plus élevé sur la période comparable depuis l’an 2000, qui correspond à la fin de la bulle Internet». Cette année-là, l’activité du secteur avait culminé à 397 milliards de dollars entre janvier et août.

S’il ressort en tête par le nombre des opérations (3.433 depuis le 1er janvier), le secteur technologique n’arrive cependant qu’au septième rang comparativement à la valeur globale des transactions qui atteint 2.394 milliards de dollars tous secteurs confondus. Il représente 7,6% de ce total, largement derrière la santé (15,7%) ou l’énergie (11,7%). Inégalement réparti sur le plan géographique, le mouvement de consolidation des entreprises de haute technologie a en premier lieu concerné des cibles américaines qui ont représenté 61% du total. Sur les 8 opérations annoncées ce mois-ci, une seule entreprise européenne a fait figure de cible; il s’agit de Siemens qui a accepté de céder sa division de technologie de santé à l’américain Cerner pour 1,3 milliard de dollars.

Depuis le début de l’année, les cibles asiatiques ont en revanche représenté, avec 37 milliards de dollars, 21% de la valeur globale des opérations. Pékin, qui considère l’industrie des semi-conducteurs comme stratégique pour le développement du pays et la sécurité nationale, voit d’un bon œil le renforcement de ses entreprises par croissance externe dans la région. Spécialisées dans les tests de puces électroniques, les sociétés Changjiang Electronics et Tianshui Huatian envisagent ainsi de déposer une offre sur leur concurrente singapourienne Stats Chippac qui pèse en Bourse 1 milliard de dollars, selon Bloomberg qui cite des sources proches du dossier.

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