
Les entreprises françaises sont toujours à l’affût d’acquisitions en Chine
Si les rachats d’entreprises occidentales par des concurrents chinois se sont multipliés au cours des dernières années, les groupes français poursuivent une politique de croissance externe particulièrement active en direction de la Chine. Annoncée la semaine dernière, la prise de participation par Danone de 25% du capital du producteur de lait Yashili International, pour 437 millions d’euros, constitue à cet égard la plus importante opération d’une entreprise française sur ce marché depuis l’offre d’Arkema sur les sites de production du chimiste Taixing Jurong en janvier dernier.
Avec six opérations annoncées pour une valeur globale dépassant 1,1 milliard d’euros, la France figure au premier rang des acquéreurs européens en Chine depuis le début de l’année, devant les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne, montrent les chiffres de Thomson Reuters. Ce dynamisme contraste avec la frilosité récente de la plupart des autres pays européens sur ce marché. «Depuis le 1er janvier dernier, les transactions sur des cibles chinoises émanant d’acquéreurs européens se sont élevées à 2,8 milliards d’euros, en repli de 21% par rapport à la période correspondante de l’an dernier», souligne l’agence. Ce montant correspond à 9% du total des acquisitions étrangères vers la Chine, contre une proportion de 14% sur les dix premiers mois de l’année 2013.
L’intérêt manifesté par les groupes français pour des acquisitions dans ce pays s’inscrit dans la logique de la libéralisation progressive des prises de participation étrangères décidée par les autorités politiques. Dans un document récemment soumis à consultation publique, Pékin propose ainsi de réduire de 79 à 35 le nombre de secteurs pour lesquelles la formation d’une coentreprise avec un partenaire local est obligatoire, rapportait hier le Financial Times.
Parmi les produits et services concernés par la levée de cette restriction, on trouve les batteries, les composés chimiques, la transformation des bois précieux, les spiritueux haut de gamme, les machines agricoles, le fret ferroviaire, le commerce en ligne ou encore l’industrie cinématographique. La Chine espère de cette manière renforcer le développement international de ses propres entreprises tout en améliorant son image, alors qu’elle s’apprête à accueillir les 10 et 11 novembre la 22e édition du sommet de l’Apec (coopération économique des pays d’Asie-Pacifique).
{"title":"","image":"81630»,"legend":"Fusions acquisitions»,"credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
Volkswagen est pénalisé par les déboires de sa filiale Porsche
Le revirement du constructeur de Stuttgart dans les véhicules électriques aura un impact négatif sur sa marge d’exploitation et sur les comptes annuels de sa maison mère. -
«Nous préférons les obligations d'entreprise aux obligations d'Etat»
Wilfrid Galand, directeur stratégiste chez Montpensier Arbevel -
L’AMF veut se doter de nouveaux pouvoirs contre la criminalité organisée
Une proposition de loi visant à lutter contre la fraude financière et à renforcer la sécurité financière devrait être examinée prochainement par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Si certains se félicitent de cette évolution, d’autres s’interrogent sur la pertinence d’accorder au gendarme boursier des pouvoirs réservés jusqu’alors au juge pénal.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

DWS cote trois ETF de petites capitalisations
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Rubis confirme avoir engagé des discussions avec des acteurs industriels et financiers
Contenu de nos partenaires
-
Vœu pieux
Palestine : Macron joue son va-tout
Lundi soir, le président français reconnaîtra l'Etat de Palestine à l'ONU. Une première étape pour tenter de mettre fin au conflit à Gaza. Mais c'est sans compter l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis -
Editorial
Taxe Zucman : une attaque contre la liberté
Sa leçon est claire : la radicalité conduit à davantage de radicalité, et appelle son complément naturel, l'oppression -
Une séparation
Entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, le parti Renaissance vit la première rupture de son histoire
A Arras, dimanche, la rentrée politique du parti présidentiel s'est déroulée devant une salle vidée de ses ministres. Ces derniers craignaient d'être associés à la volonté de Gabriel Attal de couper tout lien avec Emmanuel Macron