
L’économie mondiale n’arrive pas à se détourner des énergies fossiles

D’Adam Smith à nos jours, la richesse des nations s’est bâtie sur les énergies fossiles : le charbon, le pétrole, le gaz sont devenus consubstantiels à nos modes de vie, et ils représentaient encore 82% du mix primaire mondial en 2021, autant dire l’essentiel de ce qui nourrit l’activité économique», rappelle Jean-Luc Proutat chez BNP Paribas dans une récente note.
L’économiste OCDE de la banque a retracé le lien entre le PIB mondial et les émissions de CO2 : fusionnel pendant les «Trente Glorieuses», distendu après les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, puis à nouveau très fort dans les années 2000 (décollage économique de la Chine et de l’Inde). Il s’est un peu réduit depuis dix ans mais l’élasticité des émissions de CO2 au PIB (en parité de pouvoir d’achat) reste positive : de l’ordre de 0,3. Et ce bien que la Chine, première émettrice de gaz à effet de serre, ait commencé sa transition écologique et bien avancé la phase la plus intensive en carbone de son développement (boom des infrastructures).
«Faire baisser les émissions de CO2 sans perte associée d’activité demeure difficile à court terme, poursuit Jean-Luc Proutat. Les rares pays qui y parviennent sont souvent parmi les plus avancés ; les autres accroissent leurs émissions en même temps qu’ils se développent. Ce sont encore eux qui, sur la décennie écoulée, ont le plus contribué à la croissance mondiale (aux deux tiers).»
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