Le trader haute fréquence Virtu Financial relance son projet d’IPO

La société new-yorkaise, qui vise une cotation sur le Nasdaq, aurait revu son objectif de valorisation à la baisse.
Antoine Duroyon

Il y a près d’un an, la publication du livre «Flash Boys» de Michael Lewis et les critiques du numéro deux de Goldman Sachs, Gary Cohn, avaient eu raison du projet d’introduction en Bourse de Virtu Financial. Le FBI s'était même penché sur le trading haute fréquence afin de débusquer d'éventuels délits d’initiés.

La tempête médiatique désormais apaisée, la firme de trading a décidé de remettre le chantier de son IPO sur les rails. Elle vient d’enregistrer auprès de la SEC, l’autorité américaine des marchés boursiers, un amendement à son formulaire S-1. Le groupe new-yorkais vise une introduction sur le Nasdaq sous le symbole «VIRT». Goldman Sachs, JPMorgan, BMO Capital Markets, Credit Suisse, Citigroup, UBS, figurent parmi les banques associées à l’opération.

Selon le Financial Times, Virtu aurait revu ses ambitions à la baisse, avec une cible de valorisation de plus de 1,8 milliard de dollars, contre 3 milliards l’an dernier. Dans le document transmis à la SEC, Virtu Financial indique avoir engrangé 723,1 millions de dollars de revenus en 2014 et dégagé un bénéfice net de 190,1 millions de dollars. La société de trading vante la diversité de ses activités et la solidité de son modèle de gestion du risque; elle n’a enregistré qu’une seule séance de perte sur une période de 1.485 jours de cotation. Virtu précise toutefois qu’il ne s’agit pas d’un modèle gagnant à tous les coups. Sur les 252 jours de trading de l’année 2014, la société a effectué 5,3 millions d’ordres par jour. Ses positions ont dégagé un bénéfice à la sortie pour 49% d’entre elles.

Alors que la volonté d’encadrement réglementaire reste encore mesurée à ce jour - la CFTC doit encore finaliser un rapport sur le trading automatisé engagé il y a trois ans - Virtu Financial «s’attend à ce que les volumes mondiaux de trading électronique continuent à croître, tirés par divers facteurs, dont la technologie, la mondialisation, la convergence des places de marché, qu’elles soient organisées ou non, ainsi que l'évolution de l’environnement réglementaire».

En plus de l’IPO, la société, qui compte Silver Lake et Temasek parmi ses actionnaires, a obtenu d’un syndicat de prêteurs une nouvelle facilité de crédit revolving de 100 millions de dollars. Selon Bloomberg, elle devrait être imitée par Flow Traders, un acteur néerlandais, dont la valorisation pourrait dépasser le milliard d’euros.

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