
Le marché des changes donne des signes de reprise
CLS Group, le premier système mondial de règlement-livraison sur le marché des changes, a indiqué hier qu’il avait récemment battu son record de transactions quotidiennes – en montant et en nombre. En septembre, une moyenne de 5.940 milliards de dollars a été échangée en intraday. Le 17 septembre, deux millions d’opérations ont été enregistrées, là aussi un record. La valeur moyenne des transactions quotidiennes a progressé de 21% en septembre par rapport à la moyenne réalisée en août.
Créée en 2002, CLS Group a le statut de banque ad hoc (limited purpose bank). Détenue par plusieurs établissements (dont Bank of America et Bank of China), elle est régulée par la Réserve fédérale américaine (Fed). Ce système, qui couvre les 17 devises les plus échangées, est utilisé mondialement par la quasi-totalité du secteur bancaire.
Ce regain d’activité est le résultat du retour de la volatilité sur le marché des changes, en raison de divergences plus marquées entre les politiques monétaires menées récemment par les banques centrales à travers le monde. La Fed et la Banque d’Angleterre, en particulier, ont amorcé une sortie de leur politique accommodante, alors que la Banque centrale japonaise et la Banque centrale européenne ont maintenu leurs taux à des niveaux historiquement bas. Le dollar s’est ainsi renforcé face aux 31 principales monnaies au cours de ces trois derniers mois, à l’exception du yuan chinois. L’indice JPMorgan Global FX Volatility atteignait 7,67% hier, alors qu’il avait atteint un plancher le 3 juillet à 5,29%. Or, la volatilité génère davantage de transactions et offre la possibilité, pour les traders, de jouer sur les différences de taux.
Cette tendance, si elle se confirmait, devrait soulager les gérants spécialisés, ainsi que les banques, dont les revenus de trading sur les changes se sont réduits au cours des trimestres précédents et qui font face, pour beaucoup d’entre elles, à des enquêtes, voire des poursuites, pour manipulation du cours de certaines devises. Au troisième trimestre, l’indice Parker Global Currency Manager, qui piste le rendement de 14 fonds spécialisés sur les devises parmi les plus importants, a atteint un sommet depuis 2004.
A contrario, les encours gérés par les hedge funds spécialisés dans l’arbitrage de devises avaient reculé de 6,4% au premier semestre, à 18,4 milliards de dollars, après une chute de 20% en 2013, selon Hedge Fund Research.
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Des milliers de manifestants en Italie pour « dénoncer le génocide à Gaza »
Rome - Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à travers toute l’Italie pour «dénoncer le génocide à Gaza», lors d’une journée de mobilisation, émaillée de heurts à Milan, et marquée par des grèves et des blocages à l’appel de plusieurs syndicats. Cette mobilisation intervient le jour où la France et plusieurs autres pays doivent reconnaître l’Etat de Palestine à l’ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada dimanche. Mais l’Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment. A Rome, ils étaient plus de 20.000 selon la préfecture, dont bon nombre de jeunes lycéens, rassemblés devant la gare Termini, brandissant des drapeaux palestiniens, et criant «Palestine libre!». «Contre le génocide, bloquons tout!», pouvait-on lire sur une immense banderole. Michelangelo, 17 ans, a expliqué à l’AFP être là pour soutenir «une population qui est en train d'être exterminée». «Il faut que toute l’Italie s’arrête aujourd’hui», espérait Federica Casino, une employée de 52 ans présente parmi les jeunes manifestants, en évoquant «les enfants morts et les hôpitaux détruits» à Gaza. «L’Italie parle mais ne fait rien», a-t-elle déploré. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs autres villes du pays. A Milan (nord), de violents heurts ont opposé des manifestants et des policiers près de la gare centrale. Jetant des projectiles (pierres, chaises...) sur les policiers, des dizaines de manifestants ont pénétré dans la gare avant d’en être repoussés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes. A Bologne (nord), des manifestants ont bloqué une autoroute avant d'être dispersés par des canons à eau, selon la police. D’autres rassemblements ont eu lieu à Turin (nord), Florence (centre), Naples, Bari, Palerme (sud)... A Gênes et Livourne (centre nord), des quais des ports étaient bloqués par des dockers, selon les agences italiennes. A Rome, le service des bus et du métro était perturbé, a constaté l’AFP. Des associations catholiques devaient organiser lundi soir dans la capitale italienne une veillée de solidarité et de prières. Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, proche idéologiquement du président américain Donald Trump, adopte un positionnement très prudent sur la guerre à Gaza, même si la Première ministre a dit à plusieurs reprises sa «préoccupation» face à l’offensive israélienne. Rome ne veut pas reconnaître «pour le moment» l’Etat de Palestine et se montre réticente aux sanctions commerciales proposées par l’Union européenne, même si le gouvernement rappelle régulièrement qu’il ne vend plus d’armes à Israël depuis le 7 octobre 2023. Selon un récent sondage de l’institut Only Numbers, 63,8% des Italiens jugent «extrêmement grave» la situation humanitaire à Gaza, et 40,6% souhaitent la reconnaissance d’un Etat palestinien. L’armée israélienne a intensifié depuis quelques jours ses opérations à Gaza, déjà ravagée par presque deux ans de guerre, avec l’objectif d’"anéantir» le mouvement islamiste palestinien Hamas, responsable de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël. Cette attaque sans précédent a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, l’offensive israélienne menée en représailles sur Gaza a fait 65.344 morts, en majorité des civils. © Agence France-Presse -
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