Idinvest consolide son offre de dette mezzanine

Idinvest Private Debt III a atteint 235 millions d’euros et devrait dépasser les 300 millions à la fin de l’année
Antoine Landrot

Les levées de fonds continuent pour les firmes de capital-investissement françaises. Idinvest Partners annonce aujourd’hui la clôture intermédiaire de son fonds mezzanine Private Debt III à 235 millions d’euros. «L’objectif final des 300 millions d’euros sera probablement légèrement dépassé. Mais le cas échéant, l’accord passé avec les souscripteurs fait que nous n’irons guère au-delà des 320 millions. La culture d’Idinvest est de lever des fonds de taille raisonnable, quitte à revenir plus tôt vers nos investisseurs pour le fonds successeur», explique à L’Agefi Christophe Bavière, président du directoire d’Idinvest.

Si la commercialisation du véhicule a débuté au premier trimestre auprès d’une clientèle institutionnelle (bancassureurs, assureurs, caisses de retraite), elle a également provoqué l’intérêt de family offices. «C’est la première fois que les family offices sont aussi présents dans l’un de nos fonds. Ils pourraient représenter pas loin du tiers du montant de Private Debt III», souligne le dirigeant.

Le fonds devrait atteindre son closing final à la fin de l’année. Les gérants se tournent désormais vers l’étranger. L’élargissement de la base des souscripteurs tient notamment à la stratégie du fonds. «Idinvest privilégie le financement de stratégies d’acquisitions. La croissance organique est en berne en Europe pour un certain temps. Pour mener une croissance externe, il faut de la dette bien faite, à la fois souple et qui donne du temps à l’entreprise. En outre, une partie significative de notre dealflow est français, mais il s’européanise de plus en plus. Le marché allemand devient très attirant, car les banques allemandes sont moins présentes dans le financement et le capital-investissement n’avait pas atteint le stade de maturité du Royaume-Uni et de la France. Les marchés d’Europe du Sud se sont également rouverts», ajoute Christophe Bavière.

Les entreprises de 50 à 200 millions d’euros de valeur constituent le cœur de cible du fonds, qui placera des tickets de dette compris entre 5 et 20 millions. «Descendre jusqu’à 30 millions de valeur d’entreprise est possible et nous avons déjà financé des sociétés de grande taille aussi. Mais ces dernières ont plutôt accès à des financements différents dans les conditions actuelles de marché», comme les placements privés, les prêts cov-lite et les obligations à haut rendement.

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