Euronext Paris réduit l’ampleur de son plan de suppressions de postes

Les syndicats de l’opérateur appellent à la grève aujourd’hui pour protester contre un PSE qui affectera 65 postes en net, soit 18% de l’effectif en France.
Alexandre Garabedian

C’est une première pour Euronext Paris. Les organisations syndicales d’Euronext Paris et de la filiale informatique Euronext Technologies ont appelé les salariés à faire grève aujourd’hui à partir de 11 heures et à se rassembler devant le Palais Brongniart, avec des salariés d’autres entreprises, entre 12 heures et 14 heures. Ils critiquent la volonté du groupe de mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l’emploi, et réclament sa transformation en plan de départs volontaires sans départ contraint avec «des mesures d’accompagnement décentes».

La grève ne devrait pas avoir d’impact sur la capacité d’Euronext à traiter les flux depuis son centre opérationnel de Paris, assure la Bourse. «Nous avons un plan de continuité en place et il n’y a aucun risque pour la continuité du marché», indique un proche du groupe.

Depuis l’annonce en interne de ce plan de réduction des effectifs, mi-avril, Euronext a revu le dispositif à la baisse. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) initial portait sur 101 postes en brut, et environ 80 à 85 en net, soit près du quart des forces du groupe en France, son premier marché avec 350 collaborateurs. La baisse nette des effectifs est désormais ramenée à 65 postes, avec 85 suppressions d’un côté et 20 créations de l’autre, soit 18% de l’effectif environ.

Les élus du CHSCT d’Euronext ont déjà rendu un avis négatif sur le plan, considérant que «la procédure d’information consultation pour laquelle ils ont été sollicités a été illusoire et dépourvue de tout contenu réel» en l’absence d'études d’impact sur la charge de travail des salariés. Le comité d’entreprise doit rendre le sien lundi 22 juin. Même négatif, cet avis permettra au processus de se poursuivre.

Euronext justifie ce plan par le fait que le groupe aurait hérité de fonctions support surdimensionnées en raison de son appartenance à Nyse puis à ICE. Elles n’ont plus lieu d’être depuis que l’opérateur s’est recentré sur la zone euro (ICE a gardé le Liffe londonien) et a pris son indépendance.

Le groupe, à nouveau coté en Bourse depuis un an, a aussi promis au marché un objectif d’économies porté de 60 à 80 millions d’euros d’ici à 2016, et un taux de marge de 53% à cette date contre 45,8% en 2014. Deux indicateurs financiers qui déterminent directement le calcul des bonus des dirigeants d’Euronext.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...