EDF réaffirme son attachement aux obligations hybrides

EDF a émis avec succès 1 milliard d’euros de nouvelle dette perpétuelle pour rembourser des obligations en dollars.
Xavier Diaz
Centrale nucléaire de Civaux  electricité EDF
Centrale nucléaire de Civaux  -  Centrale nucléaire de Civaux. Crédit European Union

Le groupe EDF gère sa structure de bilan. En attirant 6 milliards d’euros de demande mercredi, l’énergéticien français a réussi à lever 1 milliard d’euros dans le cadre d’une émission de dette perpétuelle. Elle doit permettre de refinancer le call d’une obligation perpétuelle en dollars en janvier 2023.

Cette nouvelle obligation a été émise sur la base d’un rendement de 7,5%, en baisse par rapport aux premières indications (autour de 8,25%). L’obligation comporte un premier call à 6 ans.

«La société réaffirme son attachement au financement par les obligations hybrides, en tant que composante permanente de la structure de son capital», indique EDF dans un communiqué. «Avec cette émission hybride, EDF démontre son attachement à la classe d’actifs, dissipant ainsi le risque d’extension», soulignent pour leur part les analystes de CreditSights.

Les obligations perpétuelles ou hybrides comportent des dates de call (option de remboursement par anticipation). Les investisseurs attendent que les émetteurs remboursent les obligations lors de cette échéance. «Après le succès de l’émission de ces nouveaux titres, la société annonce son intention d’exercer son option de rembourser en totalité le 29 janvier 2023 les obligations hybrides en dollars», indique EDF dans son communiqué. L’obligation qui doit être remboursée en janvier par EDF, de 3 milliards de dollars à l’origine (émission en janvier 2013), affiche encore un stock en circulation d’un peu plus de 2 milliards de dollars, contre 1 milliard levé. L’ensemble des dettes hybrides émises par EDF (en euro, en dollar et en sterling) s’élève à 13,55 milliards d’euros.

Reprise de l’activité

Mardi, le danois Orsted, dans le même secteur qu’EDF, avait déjà émis une obligation hybride de 500 millions d’euros qui avait attiré une demande de 4,9 milliards avec un call à 6 ans et un rendement de 5,25%. «Cette dernière opération a montré que le segment de la dette hybride était ouvert pour les bons émetteurs», selon CreditSights. Les investisseurs semblent considérer que c’est également le cas d’EDF, malgré les difficultés dans le nucléaire, à condition de mettre le prix. Après l’émission de Telefonica mi-novembre, cette troisième opération anime un marché primaire des obligations hybrides moribond en retrait de 70% cette année. Le segment hybride corporate a aussi été l’un des plus affecté par la correction sur le crédit (-12%).

Barclays, BNPP, Crédit Agricole CIB et Santander ont été les chefs de file de cette opération.

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