
Carlyle boucle une nouvelle levée dans les technologies européennes

L’expertise de Carlyle dans les technologies européennes fait recette. Après un premier fonds dédié levé en 2006 pour un montant de 220 millions d’euros, puis Carlyle Europe Technology Partners II (CETP II) en 2008, doté de 522 millions, le fonds d’investissement a annoncé mercredi que le troisième opus, CETP III, a atteint son «hard cap» en moins d’un an. Avec 656 millions d’euros, la levée dépasse largement l’objectif initial, fixé comme pour CETP II à 500 millions.
«Nous avions lancé le marketing du fonds au premier trimestre 2014, avec un premier closing il y a un an», rappelle à L’Agefi Vladimir Lasocki, managing director chez Carlyle. «Une bonne partie des investisseurs présents dans CETP II ont participé à la levée de fonds, ce qui explique la relative rapidité du processus», ajoute-t-il. Majoritairement issus d’Europe et des Etats-Unis, ces derniers comptent aussi des investisseurs asiatiques et moyen-orientaux, fidélisés grâce aux performances de CETP II.
«La performance est de très bonne facture pour un fonds du millésime 2008», se félicite Vladimir Lasocki. Totalement investi depuis 2013, CETP II a déjà retourné 1,6 fois les fonds engagés, grâce à la cession de 5 des 13 prises de participations, soit un TRI brut de 34%. En avril, le fonds a ainsi cédé à Astorg la société française de logiciels de mesure 3D Metrologic. Carlyle a en outre annoncé en mai la vente de The Foundry, le créateur britannique d’effets spéciaux digitaux, à HgCapital.
A l’instar de CETP II, le nouveau fonds investira dans les télécommunications, les médias, les sociétés technologiques ou encore l’énergie. CETP III visera les sociétés de taille intermédiaire, valorisées entre 50 et 250 millions d’euros et possédant une dimension internationale. Pour l’heure, deux investissements ont été réalisés, en juillet 2014, dans l’opérateur de réseau global néerlandais Expereo, puis en mai 2015 dans Telvent, un spécialiste espagnol de l’externalisation informatique.
«Nous investirons des tickets de 20 à 60 millions d’euros via diverses structures de capital, en majoritaire ou en minoritaire et avec ou sans effet de levier», précise Vladimir Lasocki. Les investissements, qui comporteront très peu d’opérations de LBO secondaires, seront globalement répartis à part égales entre les zones Royaume-Uni-Scandinavie, France-Benelux et Allemagne-Suisse-Autriche, contre 10% pour l’Espagne.
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