Blackstone et Carlyle prépareraient une offre de 10 milliards sur NCR

Apollo et Thoma Bravo seraient sur les rangs pour acquérir le fabricant américain de caisses enregistreuses et de distributeurs de billets.
Julien Beauvieux

Le fabricant de caisses enregistreuses et de distributeurs de billets NCR aiguise l’appétit des fonds de private equity. Alors que DealReporter avait pour la première fois indiqué mi-mai l’intérêt de potentiel acheteur du groupe coté à New York, puis évoqué un dépôt d’offres début juin, l’agence Reuters a avancé cette semaine que Blackstone et Carlyle auraient fait cause commune en proposant un montant de plus de 10 milliards de dollars, dette comprise.

D’autres fonds seraient en outre sur les rangs. L’agence souligne ainsi qu’Apollo Global Management, qui est récemment entré en discussions exclusives avec Saint-Gobain pour la vente de sa filiale Verallia, et Thoma Bravo s’intéresseraient au groupe établi dans l’Etat de Géorgie. Mené par JPMorgan, le processus de vente se heurterait pour l’heure sur une question de valorisation. Le groupe, dont un tiers du capital est aux mains de hedge funds, exigerait un prix de 36 dollars par action.

En hausse de près de 12% depuis début juin, à près de 33,6 dollars, le cours de l’action NCR traduit une capitalisation boursière de 5,7 milliards de dollars (5 milliards d’euros). A la fin 2014, le groupe affichait une dette nette de 3,1 milliards de dollars représentant 3,1 fois son Ebitda ajusté. Outre un endettement relativement élevé, le profit de NCR a fondu en 2014 de 443 à 181 millions de dollars, du fait d’importants coûts de marketing, de développement et de restructuration, afin d’orienter son modèle vers les logiciels «cloud».

Début juin, Goldman Sachs avait estimé que le profil diversifié du groupe tant en termes de produits que de services (financiers, maintenance) écartait de fait les «acquéreurs stratégiques», dont l’appétit d’acquisitions a pourtant augmenté ces derniers mois. «Une opération de capital-investissement pourrait être davantage réalisable en raison des opportunités de restructuration», estimaient ses analystes, évoquant notamment une séparation des activités de services financiers et de celles liées au petit commerce, en perte de vitesse.

Si l’opération se concluait sur les montants évoqués pour l’instant, elle figurerait en tous les cas en tête des deals annoncés ou bouclés depuis le début de l’année. Exception faite de la fusion annoncée en Kraft et Heinz, elle dépasserait d’une tête l’opération de «add-on» annoncé sur Cequel Communications.

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