
Blackstone anime le marché de l’immobilier logistique

Blackstone poursuit ses emplettes dans l’immobilier commercial. Le gestionnaire d’actifs américain a annoncé lundi le rachat de son compatriote Gramercy Trust, une foncière cotée, pour 27,50 dollars par action, soit une prime de 15,4% par rapport au cours de clôture de la cible vendredi. Une opération à 4,4 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros) qui, dette incluse, valorise Gramercy à 7,6 milliards de dollars. L’acquéreur a été conseillé par Citigroup et BofA Merrill Lynch, et la cible par Morgan Stanley.
Réalisée par le biais du fonds Blackstone Real Estate Partners 8, l’acquisition témoigne à nouveau du fort intérêt pour les actifs d’immobilier logistique comme les entrepôts, dont la performance est supérieure à celle des actifs de logement et de bureaux. Le segment profite de la croissance économique, de l’essor continu du commerce en ligne et du mouvement de rationalisation des chaînes de distribution. Gramercy, dont le portefeuille était encore il y a deux ans équilibré à 50/50 entre bureaux et locaux industriels, a fait passer la part de ces derniers à près de 80% fin 2017.
Bond de 62% des investissements en Europe l’an dernier
Très américain, le groupe est également présent sur le Vieux Continent par le biais de son fonds Gramercy Europe Fund 3, qui vient de mettre la main sur quelques actifs aux Pays-Bas et en Allemagne.
Le rachat de Gramercy suit d’une semaine celui de DCT Industrial Trust par le numéro un mondial Prologis pour 8,4 milliards. Blackstone s’était déjà distingué, cette fois à la vente, en cédant l’an dernier Logicor, sa plate-forme logistique européenne, au chinois CIC pour 12,2 milliards d’euros. Cette transaction record pour le continent a porté à 40 milliards d’euros les volumes investis dans l’immobilier logistique en Europe en 2017, qui ont bondi de 62% sur un an, selon les statistiques de BNP Paribas Real Estate.
Si Blackstone fait tourner son portefeuille immobilier, celui-ci ne cesse de grandir. A fin mars, les actifs du pôle real estate frôlaient les 120 milliards de dollars (+17% sur un an), sur un total de 450 milliards. L’activité a dégagé au premier trimestre un résultat opérationnel (economic income) de 349 millions, contre 328 pour le métier historique de capital investissement de Blackstone.
Plus d'articles du même thème
-
CNP Assurances pourrait céder trois immeubles dans le centre de Paris
L'assureur est en passe de vendre trois immeubles pour plus de 200 millions d'euros. -
Le secteur européen de la construction peine à rebondir
L’activité a touché un point bas il y a un an tandis que les enquêtes de confiance se redressent, mais la reprise reste faible et les perspectives moroses, malgré l’espoir placé dans le plan de relance allemand. -
Mindston Capital renforce sa direction des partenariats
La société de gestion en immobilier nomme Martin Giroud pour co-piloter cette activité.
ETF à la Une

UBS AM liste quatre ETF construits autour des «Mega Cap»
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
Contenu de nos partenaires
-
A l'attaque !
La Chine menace la rentabilité des constructeurs automobile partout dans la monde
Boutés hors de l'Empire du Milieu, malmenés chez eux, les constructeurs européens sont aussi évincés des pays émergents -
Révolution
Pour la génération Z, les symboles de la contestation ne viennent plus d'Occident, mais de la série japonaise One Piece
De Jakarta à Paris, en passant par Katmandou, les jeunes en colère se rallient autour d'un même drapeau, celui du manga One Piece -
Sur fond d'inquiétudes budgétaires, la France célèbre sa première Fête du sport
Paris - Laure et Florent Manaudou dans la Seine, un parterre d’athlètes et plus de 5.000 événements dans toute la France: la première Fête du sport dimanche veut instaurer un rendez-vous joyeux et populaire, malgré un contexte plombé par la crainte de coupes budgétaires supplémentaires. A la suite de la grande parade des athlètes des JO de Paris 2024 qui s'était déroulée le 14 septembre 2024 sur les Champs-Elysées, Emmanuel Macron avait proposé d’instaurer tous les ans, à cette date, une Fête du sport à l’image de la Fête de la musique (21 juin). Dimanche, dans tout l’Hexagone, plus de 5.000 animations, démonstrations, rencontres avec des athlètes et autres initiations gratuites sont proposées par 73 fédérations sportives. A Paris, la rue de Rivoli sera transformée entre 11H00 et 18H00 en «Boulevard du sport» sur plus de deux kilomètres, avec des espaces de démonstrations et de pratique pour petits et grands, en présence d’athlètes de renom comme Marie-José Pérec (athlétisme), Martin Fourcade (biathlon), Nikola Karabatic (handball) ou encore Sofiane Oumiha (boxe). Toujours dans la capitale, mais dans la Seine cette fois, «une course de légende» opposera en fin de journée dans le bassin Grenelle - l’un des trois sites de baignade dans le fleuve ouverts cet été au grand public - les nageurs Alain Bernard, Charlotte Bonnet, Jordan Coelho, Maxime Grousset, Camille Lacourt, Laure Manaudou, Florent Manaudou, Malia Metella et Yohann N’Doye-Brouard. Dans leur sillage, Maxime Grousset tentera ensuite de battre son record sur 100 mètres nage libre face à... Tony Estanguet en canoë. En début de soirée, cette première Fête du sport se conclura par l’ultime envol de l’année pour la vasque olympique. S’ils se disent «pleinement engagés pour la réussite» de cette Fête du sport, les Comités olympique et paralympique ont aussi dénoncé le fait que le sport, depuis les JO-2024, a «été fragilisé par les coupes budgétaires», dans une tribune publiée vendredi et signée par leurs présidentes respectives Amélie Oudéa-Castéra et Marie-Amélie Le Fur. «Pas le cœur à la fête» Dans le plan de rigueur annoncé par l’ex-Premier ministre François Bayrou, les missions jeunesse et sport se voyaient rabotées de 17,6% pour l’année 2026, une annonce qui avait sidéré le monde du sport, dont le précédent budget avait déjà été bien rogné. «On n’a pas le cœur à la fête», résumait vendredi auprès de l’AFP Mme Oudéa-Castéra, également ancienne ministre des Sports et des JO. Elle disait «espérer que dans le cadre de la nouvelle donne politique, on reviendra à plus de raison sur ce que doit être la contribution du sport» dans les coupes budgétaires pour 2026, ajoutant qu’elle «n’accepte pas qu’il y ait une trahison de l’héritage des Jeux» de Paris. Un appel au boycott de l'événement a d’ailleurs été lancé par le président PS du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, pour protester contre «le choix incompréhensible» du gouvernement «de réduire le budget du sport» et notamment l’exclusion des enfants de 6 à 14 ans du «pass Sport», réservé désormais aux ados. La ministre démissionnaire des Sports Marie Barsacq a dit «comprendre la raison pour laquelle M. Troussel lance ce boycott puisque c’est un appel à prendre conscience que le sport compte dans le pays», mais estime que «dans le contexte actuel, on a plutôt intérêt à installer ce rendez-vous annuel pour que le sport prenne sa place». «Le soutien au sport ne passe pas que par le budget du ministère des Sports», déclarait il y a quelques jours Mme Barsacq à l’AFP. Katia DOLMADJIAN © Agence France-Presse