BC Partners monte en puissance dans l’identification et la traçabilité animale

Le fonds de private equity a apporté 100 millions de dollars de fonds propres supplémentaires à Allflex pour boucler l’acquisition de l’israélien SCR.
Julien Beauvieux

Transformer Allflex en un acteur majeur de la gestion animale et de la traçabilité. C’est dans cette optique que BC Partners a annoncé vendredi l’acquisition pour 250 millions de dollars (200,5 millions d’euros) du groupe israélien SCR par le leader mondial des boucles d’oreilles et puces électroniques pour bétail. Une transaction «très transformante» pour le groupe français, qui réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 200 millions d’euros, et source de «nombreuses synergies», souligne Jean-Baptiste Wautier, associé chez BC Partners.

Entré en mai 2013 au capital d’Allflex à hauteur de 80% en prenant le relais du fonds britannique Electra, toujours actionnaire et partie prenante de l’opération, le fonds de private equity a apporté environ 100 millions de dollars de fonds propres à l’occasion du deal SCR. Le groupe français bouclera le financement en tirant l’intégralité d’une ligne de crédit revolving de 125 millions de dollars mise en place durant l’été auprès de Goldman Sachs et du fonds de dette Park Square.

«Nous nous intéressons depuis longtemps aux secteurs de l’agroalimentaire et de l’agribusiness», rappelle Jean-Baptiste Wautier. Le fonds avait notamment été investi dans Nutreco entre 1994-1997 et s’était intéressé au fabricant d’ingrédients pour nourriture animale Diana, finalement passé sous le giron d’Ardian en 2007, et récemment revendu à l’allemand Symrise. «On assiste à une demande croissante, notamment de viande, en raison de l’essor démographique des pays émergents. Le monde de l’élevage a par ailleurs souffert depuis cinquante ans de sous-investissements, alors qu’il faut augmenter la productivité et faire face aux enjeux environnementaux et sanitaires», explique Jean-Baptiste Wautier.

Allflex a réalisé cette année deux petites acquisitions d’une dizaine de millions d’euros, notamment en Australie pour mettre la main sur un spécialiste des systèmes de clôtures et des portiques de triage. Le groupe ambitionne à terme de proposer toute une palette de systèmes intégrés. «Notre horizon habituel d’investissements est de cinq ans mais il n’est pas impossible que nous l’étendions de quelques années étant donné la très forte croissance d’Allflex», s’enthousiasme Jean-Baptiste Wautier.

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