Balfour Beatty enregistrera une jolie plus-value sur la vente de Parsons

La division de conseil en ingénierie du groupe britannique est reprise par le canadien WSP pour une valeur d’entreprise de 950 millions d’euros
Yves-Marc Le Réour

Mise en vente début mai par le groupe britannique de BTP Balfour Beatty, sa division de conseil en ingénierie Parsons Brinckerhoff va finalement tomber dans l’escarcelle du canadien WSP Global pour une valeur d’entreprise de 753 millions de livres (environ 950 millions d’euros), majorée d’une contrepartie en cash de 67 millions conservée par la cible. Ce prix «représente un multiple de 11 fois l’excédent brut d’exploitation sous-jacent de Parsons sur l’exercice 2013», précise Balfour Beatty qui enregistrera une confortable plus-value par rapport aux 366 millions de livres déboursés à l’automne 2009 pour en prendre le contrôle.

Cette transaction payée en numéraire valide la stratégie d’indépendance de Balfour Beatty qui a refusé cet été plusieurs offres de fusion émanant de son concurrent Carillion, ce dernier préférant voir Parsons rester dans le périmètre de consolidation du groupe. L’opération permettra à Balfour de retourner 200 millions de livres à ses actionnaires, soit près de 30% du montant net reçu après déduction de 80 millions liés aux taxes, commissions, et autres coûts afférents à la cession. Le groupe britannique affectera par ailleurs 85 millions de livres à la réduction du déficit de son fonds de pension et le reste lui apportera «une flexibilité financière accrue».

Soumise à l’aval des actionnaires du vendeur et à celui des autorités réglementaires, la transaction devrait être finalisée au quatrième trimestre de cette année. En rachetant Parsons, WSP, conseillé par Barclays et CIBC, deviendra l’un des leaders mondiaux des services professionnels dans les infrastructures grâce à une grande complémentarité dans les secteurs industriels et les zones géographiques entre les deux groupes. Il financera environ 40% de l’acquisition via une augmentation de capital, 32% grâce à un placement privé souscrit par la Caisse de dépôt et placement du Québec et l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, le reste provenant de tirages sur des lignes de crédit.

Une fois la transaction bouclée, son ratio de dette nette sur excédent brut d’exploitation normalisé pro forma devrait être d’environ 2 fois, conforme au niveau de 1,5 à 2 fois visé par le groupe canadien. Celui-ci table sur un effet relutif immédiat d’environ 5% sur son bénéfice par action, puis «d’environ 15% lorsque les synergies auront fait sentir leur plein effet», dans un délai estimé à 24 mois suivant la clôture de l’opération.

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