
RCI Banque a enregistré un niveau d’activité historique en 2014
La bonne performance commerciale de l’Alliance Renault-Nissan en Europe en 2014 a constitué une double bonne nouvelle pour RCI Banque. Du fait de son poids dans l’activité, qui atteint 65% sur les nouveaux financements de véhicules neufs, l’Europe a permis à la financière captive du constructeur au losange d’enregistrer l’an dernier une hausse de 10,6% de sa production de crédit, à un record de 12,6 milliards d’euros.
Le dynamisme du Vieux continent, qui s’est matérialisé par une hausse de 15,7% des nouveaux dossiers de financements, a aussi dilué l’impact des variations de change, qui avait coûté 45 millions d’euros en 2013.
«Le produit net bancaire (PNB) a été impacté négativement à hauteur de 28 millions d’euros, principalement du fait de la dépréciation du réal brésilien et du peso argentin», a expliqué Gianluca De Ficchy, le nouveau directeur général du groupe. Arrivé en octobre dernier pour mettre la gouvernance de RCI Banque en conformité avec la réglementation européenne, le dirigeant a en outre précisé que le groupe avait fait face à 76 millions de charges non récurrentes, dont 50 millions liés à une décision de la Cour suprême allemande en faveur du remboursement rétroactif sur 10 ans des frais de dossier payés par les clients.
Hors éléments non récurrents, le PNB a progressé de 3,6%, à 1,26 milliard d’euros, tandis que le résultat net avant impôts augmente de 1%, à 751 millions. La rentabilité des capitaux propres (hors exceptionnels) diminue quant à elle de 20,1% à 18,5%.
La présentation des résultats a également été l’occasion pour le groupe de faire le point sur le déroulement de son plan stratégique 2014-2016. En hausse de 23,4% en 2014, à 2,16 millions de contrats vendus, l’activité de service (assurance, garantie, extension de garantie) a ainsi d’ores et déjà l’objectif de 2 millions à fin 2016. «La vente de services est stratégique car elle permet de rapprocher le client de la marque et du réseau», a souligné Gianluca De Ficchy.
Le montant d’épargne collectée par le groupe via ses offres comme Zesto s’est par ailleurs rapproché de la cible de 30% des encours visée d’ici 2016. Lancée en France en 2012, puis en Allemagne et enfin en Autriche l’an dernier, cette activité devrait s’enrichir d’un quatrième pays en 2015. Grâce à une collecte nette de 2,2 milliards d’euros, l’épargne représente désormais 26% des encours, contre 17% en 2013.
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Cuba face à l’explosion du «quimico», la drogue synthétique qui transforme les jeunes Cubains en «zombies»
La Havane - En plein jour, un jeune homme marche dans un parc de La Havane tel un zombie. Erratique, il traîne des pieds, le regard perdu sous l’effet du «quimico», une drogue synthétique qui suscite l’inquiétude à Cuba. Dans un pays habitué à de faibles niveaux de toxicomanie, la consommation de cette drogue très addictive, moins chère et plus puissante que la marijuana, s’est répandue ces dernières années dans la capitale et jusqu’en province. Il y a encore trois mois, Josué Angel Espinosa, 21 ans, était totalement accro: «je ne pouvais pas manger un repas sans en consommer». Il devait fumer jusqu'à 15 cigarettes imprégnées de «quimico» (produit chimique, en français) pour pouvoir s’endormir, raconte-t-il à l’AFP. Il fait partie des cinq Cubains qui suivent une cure de désintoxication dans un centre d’accueil pour toxicomanes fondé il y a un an par le pasteur évangélique Rotyam Castro, 36 ans, dans la périphérie de la capitale. Il n’y a pas de statistiques officielles sur le nombre de consommateurs, mais le prédicateur estime que «la situation est devenue incontrôlable». «J’ai rencontré des jeunes (toxicomanes) dans la rue, dans le milieu interlope», mais aussi «des artistes, des musiciens, des professionnels» accros à cette drogue, énumère-t-il. Pour lui, l’essor récent de cette drogue de synthèse chez les jeunes s’explique autant par la profonde crise économique que traverse l'île communiste de 9,7 millions d’habitants que par son caractère addictif et son faible coût. Une dose peut coûter 100 pesos (environ 25 centimes de dollar), soit trois fois moins que le paquet de cigarettes le moins cher vendu sur l'île. Cette drogue est un cocktail élaboré à partir de «carbamazépine, benzodiazépine, phénobarbital» qui sont des médicaments psychotropes, «des anesthésiques pour animaux et même du formol, du fentanyl», a expliqué à la télévision cubaine Héctor Ernesto Gonzalez, expert militaire dans la lutte antidrogue du ministère de l’Intérieur. Les préparateurs clandestins de cette drogue la diluent et utilisent un spray pour imprégner des herbes aromatiques et un petit bout de papier, qui servent par la suite à confectionner un joint, d’où les noms de «quimico» ou de «papelito» (bout de papier) donnés à cette drogue. «Rigidité musculaire» «Je consommais beaucoup» cette drogue, raconte Gabriel Chéscoles, un plombier de 30 ans, qui est arrivé au centre de désintoxication «détruit», les cheveux longs, mal rasé et malodorant. Désormais plus apaisé, il décrit avec des gestes comment le «quimico» est roulé dans du papier à cigarette et comment le «papelito», également imprégné de substances addictives, est placé à son extrémité pour accentuer l’inhalation de la drogue. L’effet d’une dose est «entre 50 et 100 fois supérieur à celui du tétrahydrocannabinol (THC)», le principal composant psychoactif du cannabis, selon l’expert militaire. Sur des vidéos qui circulent régulièrement sur les réseaux sociaux, de jeunes Cubains sont vus en train d’errer dans les rues, désorientés, parlant tout seuls, le regard perdu. Certains s’effondrent ou convulsent après une overdose. Les symptômes vont de l’euphorie à la somnolence, en passant par les nausées, les convulsions, la tachycardie, l’hypertension, voire des arythmies graves et un manque de coordination dans les mouvements, a détaillé à la presse officielle Elizabeth Céspedes, directrice du Centre de désintoxication des adolescents du ministère de la Santé. «D’où les positions contractées dues à la rigidité musculaire et la démarche de type zombie», explique la spécialiste. Cuisinier, Luis Yankiel Zambrano, 33 ans, était «esclave» de la drogue depuis dix ans lorsque sa famille a fait appel au centre de désintoxication. «Dernièrement, je pleurais et disais à ma mère que je ne pouvais plus continuer comme ça», explique-t-il. Face à cette situation alarmante, les autorités ont durci les sanctions contre les trafiquants et ont lancé en décembre une campagne de prévention dans les quartiers considérés comme à risque. L’AFP a demandé aux autorités un accès à un «barriodebate», une activité de quartier destinée à prévenir le phénomène, mais n’a pas reçu d’autorisation. Dans le centre d’accueil gratuit, le processus de désintoxication se déroule sans médicaments, entre psaumes et prières, cours de comportement et travail collectif. Après trois mois, Josué Angel Espinosa et Luis Yankiel Zambrano rêvent d’ouvrir leur entreprise pour subvenir à leurs besoins et soutenir le centre qui les a sortis de la drogue. Gabriel Chéscoles reconnaît qu’il n’est pas encore prêt, mais se réjouit des progrès accomplis: «Ma mère a changé d’attitude, mon père me soutient. J’ai retrouvé la confiance et l’affection de tous». Rigoberto DIAZ © Agence France-Presse -
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