RBS maintient le cap de son redressement

La banque britannique est parvenue à renforcer considérablement son capital et maintient ses objectifs de réduction de coûts cette année.
Stéphanie Salti, à Londres

RBS poursuit sa restructuration à marche forcée avec succès. Encore détenu à hauteur de 80% par le contribuable britannique, le groupe bancaire continue à marquer des points en dépit d’une provision nouvelle à hauteur de 400 millions de livres pour couvrir les amendes éventuelles sur le marché des changes. Il est en effet repassé dans le vert au troisième trimestre en affichant un résultat net de 1,27 milliard de livres, comparé à une perte de 634 millions de livres une année auparavant.

La banque enregistre ainsi son troisième trimestre consécutif dans le vert, après avoir perdu plus de 8 milliards de livres en 2013. Les efforts de restructuration de RBS, qui souhaite se repositionner sur ses activités de banque de détail et commerciale au Royaume-Uni, ont cependant affecté la division de BFI durant le trimestre : celle-ci a en effet enregistré une perte d’exploitation de 557 millions de livres, conséquence des litiges et de plus faibles revenus.

Les réductions de coûts se sont poursuivies. «Si lon exclut les coûts des litiges et mauvaise conduite, nos charges sont en baisse de 5%» a détaillé Ross McEwan, directeur général du groupe à la presse. Au total, RBS se dit confiante dans sa capacité à atteindre son objectif de réduction des coûts à hauteur d’1 milliard cette année et a réitéré ses attentes de coûts de restructuration à hauteur de 5 milliards de livres sur la période 2014-2017.

Ses efforts en matière de renforcement du capital ont également porté leurs fruits. Conséquence d’une réduction à hauteur de 16% des actifs risqués dans sa division de BFI, de cessions d’actifs et de la vente d’un portefeuille de titres, son ratio CET1 a atteint 10,8% au cours du trimestre avec un objectif de 12% à horizon 2016. «Nous n’envisageons pas de verser un dividende tant que nous ne serons pas bien au-delà de cet objectif de 12%», a cependant expliqué Ross McEwan.

Pas d’inquiétudes non plus sur les objectifs du groupe en matière de ratio de levier, qui a atteint 3,9% sur le trimestre. RBS anticipe de gonfler ce ratio l’an prochain au travers de l’émission de «CoCos». Sur une date éventuelle de reprivatisation, le directeur général a cependant botté en touche : «nos efforts se concentrent sur la transformation de RBS en une bonne banque» a signalé Ross McEwan. «La décision de vendre de parts revient entièrement à UKFI et plus généralement du gouvernement britannique» a-t-il conclu.

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