
RBS maintient le cap de son redressement
RBS poursuit sa restructuration à marche forcée avec succès. Encore détenu à hauteur de 80% par le contribuable britannique, le groupe bancaire continue à marquer des points en dépit d’une provision nouvelle à hauteur de 400 millions de livres pour couvrir les amendes éventuelles sur le marché des changes. Il est en effet repassé dans le vert au troisième trimestre en affichant un résultat net de 1,27 milliard de livres, comparé à une perte de 634 millions de livres une année auparavant.
La banque enregistre ainsi son troisième trimestre consécutif dans le vert, après avoir perdu plus de 8 milliards de livres en 2013. Les efforts de restructuration de RBS, qui souhaite se repositionner sur ses activités de banque de détail et commerciale au Royaume-Uni, ont cependant affecté la division de BFI durant le trimestre : celle-ci a en effet enregistré une perte d’exploitation de 557 millions de livres, conséquence des litiges et de plus faibles revenus.
Les réductions de coûts se sont poursuivies. «Si l’on exclut les coûts des litiges et mauvaise conduite, nos charges sont en baisse de 5%» a détaillé Ross McEwan, directeur général du groupe à la presse. Au total, RBS se dit confiante dans sa capacité à atteindre son objectif de réduction des coûts à hauteur d’1 milliard cette année et a réitéré ses attentes de coûts de restructuration à hauteur de 5 milliards de livres sur la période 2014-2017.
Ses efforts en matière de renforcement du capital ont également porté leurs fruits. Conséquence d’une réduction à hauteur de 16% des actifs risqués dans sa division de BFI, de cessions d’actifs et de la vente d’un portefeuille de titres, son ratio CET1 a atteint 10,8% au cours du trimestre avec un objectif de 12% à horizon 2016. «Nous n’envisageons pas de verser un dividende tant que nous ne serons pas bien au-delà de cet objectif de 12%», a cependant expliqué Ross McEwan.
Pas d’inquiétudes non plus sur les objectifs du groupe en matière de ratio de levier, qui a atteint 3,9% sur le trimestre. RBS anticipe de gonfler ce ratio l’an prochain au travers de l’émission de «CoCos». Sur une date éventuelle de reprivatisation, le directeur général a cependant botté en touche : «nos efforts se concentrent sur la transformation de RBS en une bonne banque» a signalé Ross McEwan. «La décision de vendre de parts revient entièrement à UKFI et plus généralement du gouvernement britannique» a-t-il conclu.
Plus d'articles du même thème
-
Volkswagen est pénalisé par les déboires de sa filiale Porsche
Le revirement du constructeur de Stuttgart dans les véhicules électriques aura un impact négatif sur sa marge d’exploitation et sur les comptes annuels de sa maison mère. -
«Nous préférons les obligations d'entreprise aux obligations d'Etat»
Wilfrid Galand, directeur stratégiste chez Montpensier Arbevel -
L’AMF veut se doter de nouveaux pouvoirs contre la criminalité organisée
Une proposition de loi visant à lutter contre la fraude financière et à renforcer la sécurité financière devrait être examinée prochainement par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Si certains se félicitent de cette évolution, d’autres s’interrogent sur la pertinence d’accorder au gendarme boursier des pouvoirs réservés jusqu’alors au juge pénal.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

DWS cote trois ETF de petites capitalisations
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Rubis confirme avoir engagé des discussions avec des acteurs industriels et financiers
Contenu de nos partenaires
-
Vœu pieux
Palestine : Macron joue son va-tout
Lundi soir, le président français reconnaîtra l'Etat de Palestine à l'ONU. Une première étape pour tenter de mettre fin au conflit à Gaza. Mais c'est sans compter l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis -
Editorial
Taxe Zucman : une attaque contre la liberté
Sa leçon est claire : la radicalité conduit à davantage de radicalité, et appelle son complément naturel, l'oppression -
Une séparation
Entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, le parti Renaissance vit la première rupture de son histoire
A Arras, dimanche, la rentrée politique du parti présidentiel s'est déroulée devant une salle vidée de ses ministres. Ces derniers craignaient d'être associés à la volonté de Gabriel Attal de couper tout lien avec Emmanuel Macron