
Natixis signe une perte plus élevée qu’attendu

Natixis annonce ce mercredi une perte nette de 204 millions d’euros au premier trimestre, deux fois supérieure aux 97 millions attendus par le consensus Factset. Les résultats de la filiale cotée de BPCE portent la marque de la crise sanitaire avec un produit net bancaire (PNB) en recul de 11% et inférieur aux attentes, à 1,75 milliard d’euros, et avec un coût du risque (provisions sur encours de crédit) de 193 millions d’euros, contre 31 millions un an plus tôt et 119 millions au dernier trimestre 2019. Natixis enregistre aussi une moins-value de cession de 118 millions d’euros liée à l’annonce, fin février, de la vente prochaine de 29,5% du capital de Coface à Arch Capital.
« Nos résultats au premier trimestre 2020 ont été caractérisés par un environnement sans précédent et donnent lieu à des mises au marché d’actifs et de passifs dans le cadre des règles IFRS, réversibles en fonction des évolutions de marché, qui ont un impact important dans nos comptes, déclare François Riahi, directeur général de Natixis, cité dans un communiqué. Malgré ces éléments, notre capacité bénéficiaire demeure positive lorsqu’on prend en compte l’impact exceptionnel de la cession de près de 30% du capital de la Coface à un prix pré-crise et qu’on lisse sur l’année les taxes et contributions réglementaires versées au premier trimestre de chaque année. »
Natixis chiffre à 290 millions d’euros l’impact de la crise sanitaire sur son PNB du premier trimestre, dont 160 millions « réversibles » (CVA/DVA ou risques de marché, et seed money ou abondement des fonds de gestion d’actifs). La banque de financement et d’investissement (BGC) a reculé de 15% sur un an, à 688 millions d’euros, plombée par des revenus négatifs dans les métiers actions (-32 millions d’euros) « en raison de l’accroissement des coûts de couverture et d’un impact de -130 millions d’euros lié aux marquages de dividendes», soit l’impact de la suppression des dividendes dans de très nombreuses entreprises. Les revenus du trading de taux et change ont en revanche bondi de 46% sur un an, et ceux de la banque d’affaires de 19%.
L’activité du pôle de gestion d’actifs est restée stable, à 774 millions d’euros.
BPCE, la maison-mère de Natixis, annonce également ce soir un résultat net part du groupe de 181 millions d’euros au premier trimestre, en recul de 47%. Impacté par un coût du risque de 504 millions d’euros (en hausse de 72%), le bénéfice net recule de 20% seulement sans la moins-value de cession des titres Coface. Le PNB de BPCE accuse quant à lui en recul un repli de 4,1%, à 5,5 milliards d’euros.
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L'armée israélienne appelle à l’évacuation de la ville de Gaza avant un assaut terrestre d’ampleur
Gaza - L’armée israélienne a appelé samedi matin les habitants de la ville de Gaza à l'évacuer vers une zone déclarée «humanitaire» plus au sud, en prévision d’un assaut au sol sur cette agglomération, la plus grande du territoire palestinien dévasté par près de 23 mois de guerre. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée, a lancé cet appel sur les réseaux sociaux alors que l’ONU, qui estime à environ un million les résidents de la région, a averti d’un «désastre» à venir en cas d’expansion de l’offensive sur Gaza-ville. L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de cette agglomération, affirme vouloir s’en emparer pour venir à bout du Hamas et libérer les otages qu’il retient encore. L’appel à évacuer intervient après que le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient «en négociation approfondie avec le Hamas», dont l’attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre. «Nous leur disons: +Libérez-les (otages NDLR) tous immédiatement», sinon «ça va être terrible», a-t-il dit. M. Trump a également avancé que certains des otages pourraient être «morts récemment». L’armée israélienne estime à ce stade que 25 des 47 captifs restants à Gaza - sur 251 enlevés le 7-Octobre - sont morts. Le mouvement islamiste palestinien avait donné son accord en août à une proposition de trêve et libération des otages présentée par les médiateurs (Egypte, Etats-Unis et Qatar). Le gouvernement de Benjamin Netanyahu exige qu’il rende les armes et dit vouloir prendre le contrôle sécuritaire de la bande de Gaza. «L’armée ment» Dans son message, le colonel Adraee précise que pour «faciliter le départ des habitants» de la ville de Gaza, le secteur côtier d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, est déclaré «zone humanitaire». Selon l’armée, cette zone comprend des «infrastructures humanitaires essentielles», et est approvisionnée «en nourriture, tentes, médicaments et équipements médicaux». Depuis le début de la guerre, qui a ravagé la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l’ONU, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées «humanitaires» et «sûres», affirmant y viser des combattants du Hamas. «L’armée ment aux gens, quand nous allons chercher de l’aide (...) ils ouvrent le feu», s’indigne Abdelnasser Muchtaha, 48 ans, déplacé à l’ouest de la ville de Gaza après avoir quitté son quartier pilonné de Zeitoun. Il affirme vouloir «pour l’instant» rester sur place. Déja déplacé à Al-Mawasi, avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, assène que la zone n’est «ni humanitaire ni sûre». «C’est là qu’il y a chaque jour le plus de martyrs, il n’y a pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire», dit-il. Vendredi, l’armée israélienne a encore intensifié ses opérations dans la ville de Gaza bombardant, après un appel à évacuer, une tour d’immeuble dans le centre, qui s’est écroulée comme un château de cartes. Selon l’armée, le Hamas y avait installé «des infrastructures» pour «préparer et mener des attaques» la visant. Elle avait auparavant prévenu qu’elle ciblerait «dans les jours qui viennent» des «infrastructures terroristes», en particulier dans des tours d’immeubles. Le Hamas a rejeté comme «des prétextes fallacieux et des mensonges éhontés» les affirmations d’Israël selon lesquelles il utilisait ces bâtiments. «Propagande diabolique» La Défense civile du territoire palestinien, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, a fait état de 42 personnes tuées vendredi par des tirs ou bombardements israéliens, dont la moitié dans la ville de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile. Le Hamas a dans le même temps diffusé une vidéo montrant deux otages - Guy Gilboa-Dalal et Alon Ohel - au moment où les proches et soutiens de ces captifs se mobilisaient à travers Israël pour marquer leurs 700 jours de détention et réclamer leur retour. La séquence montre M. Gilboa-Dalal demandant à M. Netanyahu de ne pas mener d’offensive dans la ville de Gaza. «Aucune vidéo de propagande diabolique ne nous affaiblira ni n'émoussera notre détermination», a réagi le Premier ministre israélien, après s'être entretenu avec les parents des deux hommes, selon son bureau. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.300 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Equipe de l’AFP dans la bande de Gaza © Agence France-Presse -
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