Lloyds renoue avec les bénéfices et le versement de dividende

La banque britannique sauvée par l’Etat en 2008 franchit une nouvelle étape. Elle publie un résultat net de 1,5 milliard de livres et va verser un dividende de 0,75 pence.
Laure Bergala

Début de retour à la normale pour Lloyds, après son sauvetage par l’Etat britannique lors de la crise financière de 2008. Pour la première fois depuis six ans, la banque est redevenue profitable en 2014 et annonce qu’elle va recommencer à verser un dividende à ses actionnaires.

Lloyds a publié vendredi un résultat net de 1,5 milliard de livres (2,3 milliards d’euros) en 2014, contre une perte de 838 millions de livres (746 millions d’euros) en 2013. C’est toutefois moins que ne l’attendait le consensus Bloomberg, qui tablait sur 1,8 milliard de livres en moyenne.

Le groupe distribuera un dividende de 0,75 pence par action au titre de l’exercice 2014, soit 535 millions de livres. C’est moins qu’anticipé par le marché, mais c’est le symbole qui compte. Lloyds, une des banques britanniques qui versait les dividendes les plus juteux avant la crise, se fixe comme objectif à moyen terme de distribuer au moins 50% de ses bénéfices à ses actionnaires. Le gouvernement, qui avait injecté 20 milliards de livres au capital de Lloyds en 2008 et détenu une participation de 41%, recevra un dividende de 130 millions de livres au titre de 2014. Il a déjà récupéré près de 8 milliards de livres de la vente de ses parts. Le Trésor détient encore 23,9% du capital de la banque après en avoir cédé 1% récemment pour 500 millions de livres.

Lloyds a également renforcé son bilan. Son ratio de solvabilité common equity tier one (CET1) a augmenté de 2,5 points, à 12,8%. Il a progressé de 5,7 points en 4 ans.

Tous les vieux dossiers du groupe britannique ne sont cependant pas clos. Il a enregistré une charge exceptionnelle de 700 millions de livres au quatrième trimestre dans le cadre des ventes abusives de contrats d’assurance-emprunteur (PPI), portant le total des provisions liées à ce scandale à 12 milliards de livres.

«Nous sommes désormais plus forts et plus concentrés sur nos marchés cœur du Royaume-Uni, après avoir vendu la grande majorité de nos actifs non stratégiques», se félicite Antonio Horta-Osorio, directeur général depuis 2011. A partir de 2008, Lloyds a entamé une restructuration drastique en supprimant 45.000 postes, auxquels s’ajoutent les 9.000 suppressions sur trois ans annoncées fin 2014. Le groupe s’est retiré de 24 des 30 pays où il était présent.

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