L’exposition directe des banques à la Grèce est devenue marginale

Les créances brutes sur l'économie grecque inscrites au bilan des établissements européens atteignaient 33 milliards de dollars à fin 2014.
Alexandre Garabedian
A fin 2014, l’exposition des banques européennes à la Grèce était tombée à 30 milliards d’euros en bilan.
A fin 2014, l’exposition des banques européennes à la Grèce était tombée à 30 milliards d’euros en bilan.  - 

Les actions des banques européennes ont logiquement souffert hier de la fin des discussions entre la Grèce et ses créanciers et de la mise en œuvre d’un contrôle des capitaux. L’indice sectoriel Euro Stoxx 50 a chuté de 5,84% à 150,36 points. Une destruction de valeur de 43 milliards d’euros en une journée, alors que le risque direct que ferait peser un défaut grec voire une sortie de la zone euro est bien moindre qu’en 2011-2012. Les conséquences à plus long terme (hausse des coûts de financement, impact sur la confiance…) sont plus difficiles à évaluer.

A fin 2014, l’exposition brute des banques européennes à la Grèce était tombée à 33 milliards de dollars en bilan (30 milliards d’euros) et 11,5 milliards en hors-bilan, selon les statistiques de la Banque des règlements internationaux. Elle a pu diminuer depuis, notamment vis-à-vis des banques locales (14,6 milliards en bilan à fin 2014), coupées du marché du repo. En Europe, ce sont aujourd’hui les établissements britanniques et allemands qui détiennent le plus de créances sur l’économie grecque, à hauteur de 16,9 et 16,2 milliards de dollars respectivement. HSBC pointe en tête, à 6 milliards. En proportion des actifs, ce risque est limité: 0,16% pour le secteur bancaire allemand, par exemple, selon les stratégistes de RBS.

En cédant leurs filiales locales après 2012, le Crédit Agricole et la Société Générale ont ramené l’exposition des banques françaises sous les 3 milliards. Ces chiffres excluent cependant certains financements accordés aux armateurs grecs: la banque verte en détenait 3,3 milliards de dollars fin 2014, mais ces contrats ne sont pas soumis au droit grec et sont par ailleurs assortis d’hypothèques sur les navires.

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