
Les projets de cessions d’activités se précisent à la Société Générale
La Société générale est sur le point de vendre sa filiale en Bulgarie, Expressbank, à la banque hongroise OTP dans le cadre d’un accord qui devrait être annoncé ce mois-ci, selon deux sources citées par l’agence Reuters.
La banque française devrait également céder sa filiale en Albanie à OTP, ajoutent ces sources qui précisent que ces cessions s’inscrivent dans le cadre du nouveau plan stratégique à horizon 2020 de la Société générale présenté en novembre dernier.
«La transaction a reçu un large consensus. La banque centrale bulgare a déjà eu une réunion avec DSK Bank (la filiale bulgare d’OTP, NDLR) sur le sujet», a précisé une des sources à propos d’Expressbank.
«L’accord pour la vente de la filiale bulgare devrait être annoncé en août, probablement d’ici la fin de la semaine», a ajouté une autre source, soulignant que la banque française était également tout près de céder sa filiale albanaise à OTP.
Ni la Société générale, qui publie demain matin ses résultats semestriels, ni OTP n’ont commenté ces informations.
La banque dirigée par Frédéric Oudéa a prévu de fermer ou céder les activités qui n’ont pas la taille critique ou qui ne génèrent pas suffisamment de synergies. Ces cessions doivent porter sur l'équivalent de 5% de ses actifs pondérés (353 milliards d’euros), soit environ 17,5 milliards d’euros.
Les sources n’ont pas souhaité divulguer le montant de cette transaction en Bulgarie mais l’une d’entre elles a déclaré qu’elle serait probablement en ligne avec le montant payé par le belge KBC pour racheter la filiale bulgare de la Banque nationale de Grèce l’an dernier, soit quelque 610 millions d’euros (environ 1,1 fois le total des fonds propres de la filiale).
OTP contrôle le deuxième plus grand prêteur de Bulgarie, DSK Bank, et l’accord avec la SocGen, qui devra encore recevoir le feu vert des autorités réglementaires bulgares, portera sa part de marché dans le pays à environ 19%, proche de celle du principal établissement bancaire local, Unicredit Bulbank.
Pour la Société générale, cette transaction marquera une volonté de la banque d’accélérer son programme de cessions d’actifs pour alléger son bilan.
Lundi soir, la banque française a indiqué avoir signé un accord avec ABN Amro pour vendre ses activités de banque privée en Belgique. En juin, des sources proches du processus avaient déclaré à Reuters que Société générale explorait la vente de sa filiale polonaise Eurobank, et que Santander figurait parmi les acquéreurs potentiels.
Fin mars, l’hebdomadaire financier bulgare Capital avait indiqué que Société générale discutait également d’une vente de ses filiales en Serbie, au Monténégro, en Macédoine et en Moldavie, et que des discussions avaient commencé avec OTP et le fonds Apollo Global Management.
Par ailleurs la Société générale négocierait la vente de son unique succursale sud-africaine à la banque locale Absa, selon deux sources citées par Reuters. La cession mettrait fin à près de 30 ans de présence de la banque française dans le pays le plus industrialisé d’Afrique.
«J’ai entendu dire qu’Absa était intéressé par les activités de dépôt et de conservation de SocGen à Johannesburg», selon l’une des sources. Une autre source a confirmé la vente probable de la succursale de Johannesburg à Absa, anciennement Barclays Africa et troisième banque sud-africaine. SocGen et Absa n’ont pas souhaité faire de commentaire, pas plus que la banque centrale en charge de la régulation du secteur. La filiale sud-africaine de SocGen a pour près de neuf milliards de rands (582 millions d’euros) d’actifs.
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Procès de Joseph Kony: paroles de survivants ougandais face à l'horreur de la LRA
Gulu - Toute jeune, Everlyn Ayo se déplaçait chaque soir, comme d’innombrables enfants du nord de l’Ouganda, espérant éviter les horreurs de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, dont le procès par contumace démarre mardi devant la Cour pénale internationale. L’exode était quotidien. Bambins et adolescents, craignant d'être tués, abusés sexuellement ou enrôlés de force par ces rebelles hostiles à Kampala, rejoignaient des villes ou des abris où ils s’estimaient moins exposés. Parfois ils étaient protégés par des troupes ougandaises. Souvent ils se retrouvaient abandonnés à eux-mêmes par les soldats craignant les forces fanatiques de l’ex-enfant de choeur Joseph Kony, qui, au nom de l'établissement d’un régime fondé sur les Dix Commandements, ont multiplié les exactions. «Nous partions à 16 heures parce que les distances étaient longues et nous avions peur des villages la nuit. Le matin, nous devions attendre la lumière du jour vers 8 heures pour rentrer», se souvient Everlyn Ayo plus de trois décennies plus tard. La LRA, qui a terrorisé pendant trente ans de larges zones d’Afrique centrale, est accusée d'être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l’enlèvement de 60.000 enfants, garçonnets convertis en soldats et fillettes en esclaves sexuelles. Pour échapper à cet horrible sort, de nombreux jeunes sont alors devenus malgré eux des «voyageurs de la nuit». Chassée d’Ouganda, l’Armée de résistance du Seigneur s’est ensuite éparpillée dans les forêts de République démocratique du Congo, de Centrafrique, du Soudan du Sud et du Soudan. Ses méfaits ont très largement diminué ces dernières années. Agée de cinq ou six ans à peine -- elle ne s’en souvient pas exactement -- Everlyn Ayo a vu la LRA attaquer son école. Ils ont «tué et cuit nos enseignants dans de grands bidons et nous ont forcé à manger leurs restes», raconte à l’AFP cette femme, qui est désormais mère de huit enfants depuis la ville de Gulu (Nord). «Sang» Sa famille l’a alors envoyée chez des proches vivant dans un village isolé. Mais celui-ci a aussi été jugé dangereux, l’obligeant à entamer d’incessants périples nocturnes. «Il y avait des milliers d’enfants. Nous étions tellement nombreux que même si vous ne vous couvriez pas la nuit, vous ne ressentiez pas le froid parce que nous étions serrés les uns contre les autres», se remémore-t-elle. Chaque matin, après avoir à nouveau longuement marché, les jeunes Ougandais retournaient dans leurs villages. «Très souvent, nous trouvions des cadavres imbibés de sang.» «Voir tout ce sang en tant qu’enfant a traumatisé mes yeux», soupire-t-elle. «Depuis de nombreuses années maintenant, (...) tout ce que je vois, c’est du sang.» Stephen Ocaya a lui aussi été un «voyageur de la nuit» pendant deux ans, à partir de ses 6 ans, quand ses parents sont morts de maladie. «Les rebelles venaient ici, cherchant de la nourriture, des vêtements, tout ce qu’ils voulaient et même enlevant des gens pour les ajouter à leurs soldats», raconte cet homme désormais âgé de 38 ans. Lui se cachait dans une église voisine, Holy Rosary, ou dans un parking de bus où il se sentait davantage en sécurité. Puis il retournait au petit matin étudier dans son école. Les rebelles stationnaient à moins d’un kilomètre de l’endroit où il jouait au football avec ses amis, se souvient-il. Quand, après leur départ, les autorités ougandaises ont démarré leur enquête, elles «ont trouvé beaucoup de personnes tuées là-bas», dit-il. «Justice» Everlyn Ayo et Stephen Ocaya feront partie des nombreux Ougandais qui suivront le procès de Joseph Kony à la radio, à des milliers de kilomètres de La Haye. Comme Stella Angel Lanam, 38 ans, directrice exécutive de l’Initiative pour les victimes de guerre et le réseau des enfants, une ONG de Gulu. «Si vous pensez à ce que les gens ont vécu pendant toutes ces années, je sais que ni Kony ni le gouvernement (ougandais) ne pourront réparer» leurs souffrance, lance celle qui fut elle-même captive de la LRA, qui fit d’elle une enfant soldat. «J’avais seulement 10 ans, et j’ai souffert pendant neuf ans», poursuit-elle, espérant tout de même obtenir «justice» de la CPI, malgré l’absence à son procès de Joseph Kony. A Lukodi, petit village situé à 17 km de Gulu, un monument a été dressé en l’honneur des 69 habitants tués par la LRA le 19 mai 2024. Quand les rebelles sont arrivés à Lukodi, raconte Wilfred Lalobo, l’armée ougandaise a fui, et les villageois qui le pouvaient aussi. Ceux qui n’ont pu s'échapper ont pour beaucoup été attachés, certains «tués à la baïonnette, d’autres découpés en morceaux et d’autres brûlés vivants dans leur maison», dit-il. Parmi eux, sa belle-soeur et six proches de Wilfred Lalobo. Mais aussi sa petite fille, Akello, 4 ans. Grace Matsiko © Agence France-Presse -
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