
Les banques françaises favorables à l’open banking
Les banquiers français sont confiants. Alors que la directive sur les services de paiements en ligne (DSP2) contraint depuis le 14 septembre les banques européennes à faciliter l’accès à leurs données clients via des connecteurs informatiques dédiés, les banques françaises apparaissent plus optimistes que leurs consœurs européennes.
Selon une étude de Tink et YouGov menée auprès de 270 cadres du secteur financier dans 17 pays, 59% des acteurs français interrogés estiment l’évolution versl’open banking comme positive contre une moyenne de 55% à l’échelle européenne. «Les banquiers français sont à la recherche de nouvelles opportunités d’investissement pour accroître le rendement et les résultats potentiels de l’open banking et de la DSP2» souligne l'étude. Le marché de l’open banking, qui devrait atteindre 7,2 milliards de dollars d’ici 2022, permettrait aux acteurs de développer de meilleurs services numériques, d’accroître les opportunités du marché en étendant leur présence géographique, mais également de réduire les coûts d’acquisition de clients.
L’open banking inverserait par ailleurs les rapports de force entre les institutions financières et les consommateurs. «Il démocratise l’accès aux données par le biais de prestataires de services tiers agréés et incite les institutions financières à répondre aux nouvelles attentes des consommateurs dans un monde de plus en plus digitalisé», expliquent les auteurs, qui considèrent que «les gagnants de l’open Banking seront ceux qui auront le courage d’innover et de créer des services véritablement centrés sur le consommateur».
Si la plupart des pays européens sont préoccupés par les questions de réglementation, les acteurs français s’inquiètent davantage de l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs bancaires (45%) et de nouveaux prestataires de services de paiement (52%), qui pourraient affecter la fidélisation de leurs clients. Face à l’arrivée de nouveaux acteurs, les banques traditionnelles devront se réinventer, en investissant notamment dans deux grands domaines. «Le plus important est l’IT [technologie de l’information, ndlr] pour s’assurer de pouvoir réellement répondre aux exigences de mise en oeuvre de la DSP2» pointent les auteurs de l'étude. Le deuxième domaine d’activité «concerne les produits et services numériques qui tirent parti des possibilités offertes par l’Open Banking et ajoutent une réelle valeur pour les clients et les actionnaires».
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