
Les banques européennes ont signé leur meilleur trimestre depuis 2011

A l’image de la Société Générale, qui a publié son plus important bénéfice depuis 2007, les banques européennes ont connu un deuxième trimestre faste. Selon Bloomberg, les dix plus grands établissements de la zone euro ont en effet engrangé un profit global de 11,4 milliards d’euros au printemps, grâce à des croissances à deux chiffres de leurs résultats. Une première depuis 2011.
Dans un contexte de hausse des coûts réglementaires, cette performance illustre les efforts du secteur pour se restructurer. En bonne voie pour atteindre sa cible de 3 milliards d’euros d’économies de coûts récurrentes, ce qui a soutenu la croissance de 13,7% de son profit, BNP Paribas prépare un plan centré sur sa BFI. Même son de cloche chez Société Générale, qui a annoncé 850 millions d’euros d’économies supplémentaires, ou Barclays, à mi-parcours de ses 19.000 suppressions de postes et dont le profit avant impôt a augmenté de 12%.
Le secteur a aussi profité d’un regain de volatilité, qui a soutenu la BFI. En retard dans sa restructuration, qui se matérialisera par la présentation en octobre du plan «Stratégie 2020», Deutsche Bank a publié un bénéfice imposable en hausse de 34%, grâce au bond de 39% des revenus de trading actions. Les métiers de conseil et financement ont, eux, enregistré leur plus haut niveau depuis la fin 2008, une tendance également perceptible chez Société Générale et BNP Paribas, «malgré un contexte moins porteur pour le fixed income».
Les banques européennes ont par ailleurs bénéficié de la reprise progressive dans la banque de détail. Alors que les crédits aux entreprises sont repartis à la hausse en mai et juin pour la première fois depuis 2012, tandis que ceux octroyés aux ménages ont augmenté de 1,7% en juin selon la BCE, la Société Générale a vu ses revenus progresser de 4,2% en France, contre une hausse de 1,9% dans les caisses régionales du Crédit Agricole. En Italie, les prêts d’UniCredit ont augmenté de 5% pour les ménages, et doublé pour les entreprises.
Si ceci s’accompagne d’une baisse du coût du risque économique, le secteur fait néanmoins face à une problématique juridique accrue. Les provisions pour litiges passées par le Crédit Agricole (350 millions d’euros), la Société Générale (200 millions d’euros) et RBS (459 millions de livres), ainsi que la charge de 1,2 milliard d’euros comptabilisée par Deutsche Bank, sont venues le rappeler.
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