Les assureurs français dématérialisent le constat amiable automobile

L’application portée par l’AFA sera disponible le 1er décembre. Elle vise à accélérer le délai de traitement des sinistres.
Antoine Duroyon

Pour son cinquantième anniversaire, le constat automobile se pare d’une déclinaison numérique. L’Association française de l’assurance (AFA), qui regroupe la FFSA et le GEMA, lance le 1er décembre l’e-constat auto.

Sur le modèle du constat papier, l’application téléchargeable gratuitement sur les plates-formes Apple Store et Google Play permettra de déclarer un sinistre automobile, impliquant un ou deux véhicules, directement depuis son smartphone. Via l’échange d’un code, chaque assuré peut contrôler les informations saisies par l’autre conducteur, ce qui préserve le caractère contradictoire du constat amiable papier.

L’outil, qui a nécessité dix-huit mois de travail, promet d’exploiter toutes les opportunités offertes par le numérique : pré-remplissage des informations personnelles, aide à la réalisation du croquis, attachement de photos, géolocalisation du lieu de l’accident… Une fois le document signé au doigt sur l’écran du smartphone et envoyé, l’utilisateur recevra un accusé par SMS et une copie au format PDF par courrier électronique.

«De son côté, après réception du constat par mail, l’assureur visualise les informations dans un extranet dédié et sécurisé ou bien les intègre directement dans son système d’information», explique Darva, une société spécialisée en échange de données informatisées pour le secteur de l’assurance qui a développé l’application.

Cette «innovation de place» selon les termes de l’AFA doit permettre d’accélérer le délai de traitement des sinistres et le remboursement. Les assureurs français ne sont pas à proprement parler les pionniers en la matière puisque l’association néerlandaise des assureurs a lancé une solution de ce type (Mobiel-schademelden) en 2012. Mais elle serait moins aboutie, seulement 5% des automobilistes utilisent l’application, souligne Pascal Demurger, vice-président de l’AFA et président du GEMA.

Pour le président de l’AFA et de la FFSA Bernard Spitz, le e-constat est l’un des trois piliers qui participent d’une approche globale du numérique au sein d’une AFA récemment renforcée. Les deux autres piliers sont l’installation d’une commission numérique et la mise en place d’un «pack de conformité assurance» avec la Cnil. Objectif : se doter d’un outil de régulation de l’utilisation des données personnelles à l’heure où celles-ci deviennent de plus en plus stratégiques dans un univers dématérialisé pour les assureurs.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...