Le président de la Saudi National Bank démissionne

Ammar Abdul Wahed Al Khudairy a présenté sa démission «pour raisons personnelles» après que ses propos mi-mars ont provoqué la vente de Credit Suisse et embrasé le secteur bancaire européen.
Credit Suisse
Les propos d'Ammar Abdul Wahed Al Khudairy mi-mars ont participé à la chute de Credit Suisse.  -  Bloomberg

C’est lui qui avait mis le feu aux poudres le 15 mars en déclarant lors d’une interview qu’il n’avait aucune intention de renflouer Credit Suisse, dont il était le premier actionnaire, en cas de problème. Ammar Abdul Wahed Al Khudairy, le président de la Saudi National Bank (SNB) a présenté sa démission lundi du conseil d’administration, a annoncé la banque dans un communiqué. Celui-ci fait état de «raisons personnelles» sans préciser si cette démission était liée aux déboires de Credit Suisse qui sont suivi ses propos maladroits. C’est l’actuel directeur général Saeed Mohammed Al Ghamdi qui lui succédera tandis que le directeur général adjoint, Talal Ahmed Al Khereiji, assure la fonction de directeur général par intérim.

Effet de souffle

Alors que les banques régionales américaines étaient confrontées à la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) à cause des difficultés rencontrées par le secteur du capital investissement qu’elles contribuaient largement à financer, la sortie médiatique d’Ammar Abdul Wahed Al Khudairy avait déclenché une tempête boursière, sur Credit Suisse d’abord, puis sur tout le secteur bancaire en Europe.

Quatre jours après ses déclarations, la banque suisse, menacée par des sorties massives de ses clients déposants, a été rachetée par UBS sous la conduite des autorités du pays. Cette opération n’a cependant pas calmé la défiance des actionnaires envers les banques européennes.

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Toutes les institutions ont été touchées, l’indice Stoxx des banques européennes ayant perdu 17% depuis le début du mois de mars, effaçant la totalité de ses gains depuis le début de l’année.

Mais vendredi 24 mars, les inquiétudes se sont cristallisées autour de Deutsche Bank, qui, bien que considérée comme solide par beaucoup analystes, a fait les frais de la défiance qui règne actuellement sur les financières. A la suite de cette fin de séance en rouge vif vendredi - marquée par un recul de 8% après avoir perdu près de 15% en séance -, Deutsche Bank reprend lundi en matinée une partie du terrain perdu avec une progression d’environ 5 %.

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