Le CIC aussi voit les revenus de sa banque de détail se contracter

Le produit net bancaire du réseau est en baisse de 1,6% au troisième trimestre après avoir résisté en début d’année, dans une conjoncture dégradée.
Laure BERGALA

Le produit net bancaire (PNB) de la banque de détail du CIC s’est contracté de 1,6% sur un an au troisième trimestre 2014, à 833 millions d’euros, contre 838 millions d’euros un an auparavant. Non retraités de l’impact de la sortie du périmètre de consolidation de CM-CIC Gestion au 31 décembre 2013 et de SNC Saint-Pierre au 1er janvier 2014, ces revenus se contractent de 2,1% entre juillet et septembre, selon les comptes publiés vendredi soir par la banque. Sur les neufs premiers mois de l’année, ce PNB a cependant augmenté de 1,3% et au seul premier semestre 2014, il croissait encore de 2,8%.

Mais le CIC, dont 73% des revenus étaient apportés par la banque de détail au 30 juin dernier (contre 72 % un an avant), n’échappe plus à la tendance quasi générale. Seuls les réseaux de Banque Populaire et Caisse d’Epargne ont maintenu la tête hors de l’eau au troisième trimestre, alors que les groupes français ont désormais tous rendu publics leurs résultats trimestriels (le Crédit Mutuel et la Banque Postale n’en publient pas). Toutes les banques sont concernées par l’entrée en vigueur du plafonnement légal des commissions d’intervention au 1er janvier 2014, dont elles dénoncent l’impact négatif. La conjoncture économique morose et les taux bas en zone euro grèvent aussi, sans doute durablement, les revenus des réseaux.

L’activité commerciale de la banque de détail du CIC, dont le réseau compte 2.050 agences pour 4,76 millions de clients, reste plutôt dynamique sur certains segments. Les dépôts sont en hausse de 4,7% sur un an troisième trimestre. Le stock de contrats d’assurance IARD croit de 4,1%. Et les «activités de services», sur lesquelles le CIC se montre actif et disert, progressent. Les contrats de banque à distance augmentent de +4,8%, ceux de protection vol de 8,8%, et les contrats de téléphonie de 9%.

En revanche, les revenus des activités de marché et de capital-développement du CIC ont chuté entre juillet et septembre, respectivement en baisse de 55,5% et de 50% sur un an.

Le CIC pourrait changer de tête avant la présentation début 2015 de ses résultats annuels. Michel Lucas, patron historique du groupe Crédit Mutuel-CIC, âgé de 75 ans, aurait indiqué en septembre qu’il quitterait certaines de ses casquettes, dont la présidence du CIC, selon Les Echos. Nicolas Théry, 48 ans, actuel PDG du CIC Est, pourrait le remplacer.

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