« L’assureur devient un partenaire »

Quelles restrictions constatez-vous sur l’assurance des risques naturels ?

Les difficultés d’assurer les risques dommages traditionnels remontent à 2019 quand le marché s’est retourné après 15 ans de baisses des primes. Depuis lors, les primes et les franchises augmentent et, en parallèle, les couvertures se réduisent. On constate même une pénurie de l’offre d’assurance-dommages sur les grands risques, tous secteurs confondus. Résultat, les schémas faisant intervenir plusieurs co-assureurs se multiplient.

Quelles nouvelles pistes d’assurance se font jour ?

La solution principale est d’ordre technique, les entreprises doivent mieux maîtriser leurs risques pour les prévenir. L’assureur devient un partenaire capable de conseiller l’entreprise sur la localisation des actifs. Les assureurs disposent de cartes des risques naturels de qualité mais elles offrent seulement une photographie actuelle. Or il faut pouvoir anticiper les effets du changement climatique sur les expositions. Axa Climate, parmi d’autres, y travaille. Il faut aussi protéger les sites retenus sur ces bases.

Les réflexions de ce type ont démarré l’an dernier, elles ont montré l’importance, désormais, de surveiller l’exposition des fournisseurs aux catastrophes naturelles, les assureurs ne couvrant plus généralement que les pertes d’exploitation sur les fournisseurs directs.

Par ailleurs, nous assistons à la naissance d’un nouvel écosystème entre les assurés, les assureurs et réassureurs et des sociétés proposant des offres techniques, par exemple l’utilisation de drones ou d’images satellites, pour mieux évaluer les dommages suite à un événement naturel.

*Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise.