
La Société Générale signe de nouveaux résultats record

La Société Générale a dégagé au troisième trimestre 2021 des résultats record, supérieurs à ceux du trimestre précédent, déjà historiquement élevés, confirmant la bonne passe actuelle du secteur bancaire, une semaine après les résultats de BNP Paribas. Ces bons résultats permettent à la banque française de confirmer le lancement du plan de rachats d’actions de 470 millions d’euros dont le principe avait été annoncé cet été. La Société Générale a par ailleurs annoncé le départ de son directeur financier, William Kadouch-Chassaing. Il sera remplacé à compter du 1er décembre par Claire Dumas, actuelle directrice financière déléguée, en charge de la supervision de l’ensemble des activités de banque de détail et de services financiers.
Au troisième trimestre, la banque de La Défense a réalisé un produit net bancaire (PNB), l’équivalent du chiffre d’affaires, de 6,672 milliards d’euros, en hausse de 14,9% d’une année sur l’autre, et très nettement au-dessus du consensus FactSet de 5,891 milliards. Le résultat brut d’exploitation a progressé de 26,1%, à 2,5 milliards d’euros, contre un consensus de 1,893 milliard.
Le résultat net part du groupe a bondi de 85,7% à 1,6 milliard d’euros, quasiment 600 millions au-dessus des attentes. Le retour sur fonds propres tangibles (ROTE) atteint 13%, soit 2 points de plus qu’au deuxième trimestre.
Il s’agit d’« un excellent trimestre avec des performances commerciales et financières élevées dans tous les métiers et une amélioration du coefficient d’exploitation », souligne dans un communiqué Frédéric Oudéa, le directeur général de la Société Générale.
Maîtrise du coût du risque
La banque profite de la croissance des revenus dans tous ses métiers. Le PNB de la banque de détail en France a progressé de 7,6% à 1,976 milliard d’euros, avec une hausse de 14,9% du résultat brut d’exploitation à 625 millions d’euros.
La croissance est encore plus forte dans la banque de détail et les services financiers internationaux : le PNB a augmenté de 11,4% à 2,1 milliards et le résultat brut d’exploitation de 24,7% à 1,09 milliard.
La banque de grande clientèle et solutions investisseurs affiche également une forte croissance, avec des revenus en hausse de 16,1% à 2,36 milliards, portés par la progression de 30,7% des activités de financements et conseil. A 8,4%, la croissance des activités de marché apparait plus modeste. Le résultat brut d’exploitation de la banque de grande clientèle et solutions investisseurs a augmenté de 35,4% à 753 millions.
La Société Générale indique avoir profité d’un coût du risque commercial à « un niveau bas ». Il ressort à 15 points de base, soit 196 millions d’euros, en hausse par rapport à celui du deuxième trimestre (11 points de base). Avant le Covid, il s’élevait à environ 25 points de base. Or, une baisse de 10 points de base représente un gain annualisé de 530 à 550 millions d’euros pour la banque. Les reprises de provisions sont restées limitées, à 70 millions d’euros au troisième trimestre, sur un stock de 3,6 milliards d’euros. Pour cette année, la Société Générale s’attend à un coût du risque en-dessous ou égal à 20 points de base, soit la borne basse de la fourchette de prévisions annoncée cet été.
Nouveau plan stratégique
A fin septembre 2021, le groupe bancaire présentait un niveau de ratio de fonds propres CET1 de 13,4%, qu’il juge « confortablement au-dessus de son exigence réglementaire », avec un coussin d’environ 440 points de base « après prise en compte de la provision pour distribution de 2,03 euros (finançant le dividende payé en 2022 et le rachat d’actions) et de l’impact en capital du programme de rachat d’actions annoncé d’environ 470 millions d’euros ». Ce programme sera réalisé entre le 4 novembre et la fin 2021. Il aura un effet positif de l’ordre de 2% sur le bénéfice par action de la Société Générale.
Conforté par ces résultats, « le groupe prépare d’ores et déjà sa nouvelle étape stratégique 2022-2025 en s’appuyant sur ses métiers forts, innovants et en croissance », indique Frédéric Oudéa dans le communiqué. Ce plan sera dévoilé dans le courant du premier semestre 2022.
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Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse