La prudence reste de mise sur l’emploi dans les services financiers britanniques

Le niveau d’emploi devrait rester stable en 2014. Alors que les réseaux souffrent, la guerre des talents est ouverte dans le risque ou la déontologie
Benoît Menou
Des compétences sont recherchées dans le secteur financier britannique pour faire face à l’impact des nouvelles réglementations. Crédit Fotolia.
Des compétences sont recherchées dans le secteur financier britannique pour faire face à l’impact des nouvelles réglementations. Crédit Fotolia.  - 

Le secteur stratégique des services financiers outre-Manche devrait enregistrer une stabilité de son niveau d’emploi en 2014, à un peu plus de 1,15 million de salariés en fin d’année, soit 28.000 de plus qu’un an auparavant. Tel est le pronostic de Kevin Burrowes, responsable du secteur chez PwC, à la lecture de l’enquête trimestrielle réalisée par le consultant et par l’organisation patronale CBI (Confederation of British Industry).

L’enquête a été réalisée auprès de 109 sociétés afin de sonder leur humeur notamment quant au niveau d’activité ou de rentabilité.

La dernière édition de ce baromètre publiée hier laisse ainsi voir le retour d’un sentiment positif sur l’emploi, 24% des sociétés indiquant avoir augmenté le nombre de leurs salariés sur la période écoulé contre 7% reconnaissant une baisse. Le solde de 17 points contraste avec celui négatif de 12 points observé avant l’été. Il reste pourtant, malgré une activité toujours plus porteuse, encore bien inférieur à ceux de 39 et 38 points des deux enquêtes précédentes. Surtout, la tendance attendue pour les trois prochains mois laisse voir une grande prudence, le solde passant en territoire négatif (-2) après avoir déjà dégringolé de 46 à 5 entre mars et juin.

En parallèle, le cabinet de recrutement Astbury Marsden a estimé hier que la City de Londres avait créé par moins de 3.470 postes le mois dernier, un chiffre en progression de 46% par rapport à septembre 2013. Le cabinet pointe les effets positifs en termes d’emploi de l’effervescence des marchés des fusions-acquisitions et des introductions en Bourse. Comme la CBI et PwC, Astbury Marsden met cependant en lumière certaines fonctions pour lesquelles s’est engagée au Royaume-Uni une véritable «guerre des talents». Il s’agit des compétences recherchées afin de faire face à l’impact des nouvelles réglementations, que ce soit dans l’adaptation des systèmes d’information, le contrôle du risque ou la déontologie.

D’autres fonctions continuent de souffrir, particulièrement au sein des réseaux bancaires. Hier, le Times puis Bloomberg rapportaient que Lloyds Banking Group s’apprêterait à dévoiler fin octobre des milliers de nouvelles suppressions de postes. Le prêteur britannique fermera des agences dans le cadre d’une stratégie numérique assumée et devant participer à un renforcement de son bilan. Le tout pour permettre à l’Etat de solder sa participation au capital qui s’élève encore à 24,9%.

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