La Maif mise sur l’assurance collaborative avec sa filiale Altima

La mutuelle niortaise a transformé sa petite filiale de BtoB en laboratoire de nouveaux produits et modes de distribution.
Amélie Laurin
Voiture électrique
Altima va commercialiser sur son site internet un contrat auto destiné aux conducteurs de véhicules électriques.  -  Fotolia

Deux ans après son rachat à 100% par la Maif, Altima s’offre une deuxième jeunesse. La petite société d’assurance, autrefois spécialiste des polices auto pour les concessionnaires, a dévoilé hier le premier contrat d’assurance collaborative du groupe mutualiste niortais et un partenariat avec le jeune courtier en ligne Otherwise.

Altima va commercialiser sur son site internet un contrat auto destiné aux conducteurs de véhicules électriques. Points communs des membres de cette «communauté» ? «Ils sont persuadés d’être d’excellents risques et ont généralement un véhicule neuf, souvent en location avec option d’achat ou location longue durée (LLD)», pointe Florent Villain, nouveau directeur général d’Altima.

Pour renouer les liens avec les consommateurs, les risques seront mutualisés entre «plusieurs centaines» de personnes et non des millions. Les clients pourront suivre la sinistralité de leur communauté et jusqu’à 30% des primes hors taxes leurs seront reversées en fin d’année, si l’indemnisation des dommages matériels n’a pas grignoté toute la cagnotte. Leur contrat sera «tous risques», avec une «franchise zéro à un tarif comparable à celui de la Maif, contre 250 à 300 euros de franchise sur le marché de l’électrique» en général, et assorti de services (cartes de rechargement de batterie, expertise du véhicule en fin de LLD…).

Altima est aussi en train de concevoir une assurance auto collaborative plus généraliste, qui sera distribuée par la start-up Otherwise d’ici à la fin de l’été. Pour ne pas rater le train de l’«insurtech», «nous avons la volonté d’aller jusqu’à hacker (pirater, ndlr) notre propre modèle plutôt que de laisser d’autres, à l’extérieur, le faire», explique Pascal Demurger, directeur général de la Maif, qui finance aussi des start-up via un fonds dédié. «Nous voulons faire d’Altima un outil dédié à l’innovation au bénéfice du groupe Maif […] pour tester de nouvelles offres, de nouveaux modes de distribution», ajoute-t-il.

«Plus rapide et plus souple», elle emploie seulement une soixantaine de personnes, dont 35 téléconseillers, contre 7.300 pour sa maison mère. En perte ces dernières années, Altima est presque revenue à l’équilibre en 2016 avec un chiffre d’affaires d’environ 20 millions d’euros, affirme Florent Villain. Elle pourrait proposer en 2018 de l’assurance à la demande et développe aussi des produits en marque blanche pour la Maif (offre couplée deux et quatre roues, risques aggravés en auto) et en BtoB pour des tiers.

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