
La Maif lance sa réflexion stratégique à horizon 2022

Pour la direction de la Maif, ce ne sont pas encore les vacances. Réunie en séminaire la semaine prochaine, elle va définir les grandes missions d’un assureur mutualiste qui œuvre déjà, avec son plan 2015-2018, à valoriser sa singularité et sa capacité à «pivoter» vers un monde nouveau «Une mutuelle, c’est d’abord une dynamique collective et une vision humaine», revendique Dominique Mahé, président de la Maif. Sur ces bases, des objectifs stratégiques à quatre ans seront présentés au conseil d’administration à l’automne, puis aux représentants du personnel début décembre. «Notre plan 2019-2022 doit nous permettre d’être, à terme, dans une configuration propre à affronter un environnement protéiforme, explique Pascal Demurger, directeur général. Les concurrents de demain ne sont pas encore parmi nous.»
Une structure en ressources humaines rajeunie et allégée
Sur le plan social, en plus d’une équipe dirigeante proche de la parité, la Maif mise sur l’agilité. Avec une fusion des instances représentatives du personnel pour fonder un comité social et économique unique, mais aussi une option de départ en pré-retraite, deux ans avant l’âge légal, financée à 40 %. A la clé, une structure rajeunie et allégée. «Sur 7.500 équivalents plein temps (ETP), il faut distinguer le réseau, où chaque poste sera maintenu, du siège (2.000 ETP) où un sur deux sera remplacé, prévient le directeur général. C’est aussi une manière de renouveler les compétences.» La technique doit suivre.
«Nous nous sommes donné quatre ans pour disposer d’un système d’information adaptable et ouvert : l’objectif est d’aboutir en 2021», indique Pascal Demurger qui ne divulgue pas le montant investi. Il préfère mettre l’accent sur l’innovation. Par le biais de sa filiale Altima, qu’elle utilise comme laboratoire, l’assureur vient ainsi de lancer sur internet une garantie automobile facturée «à la minute», selon le temps de circulation effectif, grâce à une technologie propriétaire. Si l’essai est concluant, la Maif intégrera cette offre. Altima est par ailleurs une structure qui peut porter des projets en B-to-B-to-C.
Et la Maif est prête pour de nouveaux partenariats. En plus des ventes croisées avec la MGEN, elle va produire de l’assurance vie pour Vyv, l’union mutualiste de groupe dont fait partie la mutuelle des enseignants, mais aussi la Mutuelle nationale territoriale et Harmonie Mutuelle, qui pourraient offrir de nouveaux leviers à la Maif, mais pas avant 2019.
Plus d'articles du même thème
-
Le ciel s'assombrit pour le marché de la réassurance
Haut lieu de négociation des traités de réassurance pour l’année à venir, les Rendez-Vous de Septembre de Monaco se tiennent à partir de dimanche dans un contexte plus tendu et concurrentiel pour les réassureurs, marquant la fin d’un cycle doré. Les agences de notation ont déjà revu les perspectives du secteur à la baisse. -
Allianz Direct nourrit de fortes ambitions en France
La filiale digitale paneuropéenne du groupe allemand fait de la croissance externe un pilier de sa stratégie de conquête et entend devenir dès 2026 le numéro deux de l’assurance directe dommages en France. -
Sompo s’offre Aspen Insurance pour 3,5 milliards de dollars
Afin d’accroître sa présence sur les marchés internationaux à forte croissance et diversifier ses activités, l’assureur japonais fait l’acquisition du groupe d’assurance et de réassurance bermudien auprès d'Apollo.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les émetteurs français de dette bravent la crise politique
- L'indice Euro Stoxx 50 va perdre deux représentants de la Bourse de Paris
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
- Renault réorganise son équipe de direction
Contenu de nos partenaires
-
Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
Tout pour l'union
Marine Tondelier, Jean-Luc Mélenchon et la parabole des aimants
Après la chevauchée fantastique du Nouveau Front populaire en juillet 2024, la patronne des Verts se rêve en magnétiseuse de la gauche pour transformer la répulsion PS-LFI en attraction gouvernementale -
Assurances
Ukraine : une Europe « volontaire »... jusqu'où ?
Lors de la réunion de la Coalition des volontaires, jeudi à l'Elysée, vingt-six pays se sont engagés à fournir des troupes en échange de garanties de sécurité, mais uniquement si la paix est signée