La Banque Palatine espère lancer en 2015 un nouveau fonds obligataire ETI

La filiale de BPCE, qui gère déjà le fonds Micado 2, prépare un véhicule de 150 à 200 millions d’euros qui serait géré par Palatine AM.
Alexandre Garabedian

La Banque Palatine met un coup d’accélérateur sur le financement obligataire des PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI). La filiale de BPCE prépare le lancement d’un fonds de 150 à 200 millions d’euros, qu’elle espère boucler cette année. Palatine AM, qui en serait le gestionnaire, a commencé à démarcher des investisseurs. Le fonds ciblerait les ETI cotées ou non, cherchant des financements unitaires de 3 à 20 millions d’euros.

Spécialiste du financement des entreprises et de la clientèle patrimoniale, Palatine n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Elle est gestionnaire du fonds Micado France 2019, deuxième du nom, lancé en 2013, et destiné principalement aux entreprises mid-caps cotées. Vu l’offre insuffisante de papier et l’écrasement des spreads, le déploiement de Micado 2 s’est cependant révélé plus ardu que prévu, avec seulement 32 millions d’euros environ investis.

«Beaucoup de fonds ETI ont été lancés en France, reconnaît Pierre-Yves Dréan, directeur général de la banque. Nous avons l’avantage de bien connaître cette clientèle et d’avoir acquis une courbe d’expérience avec Micado.»

En 2014, le montant des financements obligataires arrangés ou même parfois directement souscrits pour son compte propre par la Banque Palatine a quadruplé sur un an, à 202 millions d’euros. L’année a par ailleurs été très active du côté des financements bancaires, avec une production en hausse de 15% et un encours de crédits aux entreprises en progression de 8%, à 5,77 milliards d’euros. Cette activité commerciale a permis une croissance du produit net bancaire (+3,4%, à 318 millions) qui, couplée à la baisse du coût du risque, fait bondir de 35% le résultat net à 52,7 millions d’euros.

L’avance prise en 2014 ne sera pas de trop pour permettre au groupe d’atteindre l’objectif de 339 millions de PNB et 71 millions de résultat net qu’il s’est fixé dans son plan stratégique 2017. L’environnement est aujourd’hui difficile, malgré le «frémissement» que Pierre-Yves Dréan note depuis deux mois du côté des entreprises.

«Compte tenu des hausses de la fiscalité sur les banques et de l’impact de l’aplatissement de la courbe des taux, l’objectif 2015 est de stabiliser les résultats financiers», indique Thierry Zaragoza, directeur général délégué de Banque Palatine en charge des finances.

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