Julius Baer part à la recherche de nouvelles acquisitions

La banque privée suisse dispose de suffisamment de capital pour repartir en chasse après le règlement de son litige avec les Etats-Unis.
Bastien BOUCHAUD

Julius Baer a annoncé lundi une chute de son bénéfice net semestriel de 78% après prise en compte d’une provision de 350 millions de dollars (323 millions d’euros) pour règlement à l’amiable en vue de mettre fin à une enquête dont la banque privée suisse fait l’objet aux Etats-Unis sur la façon dont elle a favorisé l'évasion fiscale de clients américains. Le bénéfice net du premier semestre est ressorti à 39 millions de francs suisses (37 millions d’euros) contre 178 millions de francs un an auparavant.

La publication de cette provision le 23 juin avait permis à l’action de Julius Baer de bondir en Bourse, le montant annoncé étant largement inférieur aux attentes. Lors d’une conférence avec des investisseurs lundi matin, Boris Collardi, le directeur général de la banque, s’est dit «très optimiste» sur la possibilité de parvenir à un accord avant la fin de l’année pour mettre un terme à cette enquête de quatre ans. En excluant cette provision, les profits de la banque privée ont augmenté de 34% sur un an à 384 millions de francs suisses (368 millions d’euros).

La présentation des résultats semestriels a été l’occasion pour Boris Collardi de faire part de sa volonté de continuer les acquisitions. La troisième banque privée suisse a ainsi annoncé en parallèle de ses résultats une prise de participation de 40% dans NSC Asesores, le plus grand cabinet en conseil financier indépendant du Mexique, pour un montant non dévoilé. Cette acquisition permet à Julius Baer de faire son entrée sur le deuxième marché de la gestion de fortune en Amérique latine, où NSC Asesores gère environ 3 milliards de dollars d’actifs.

Avec un ratio de capital tier 1 de 19,1%,la banque suisse dispose de plus d’un milliard de dollars de capital en excès par rapport aux exigences prudentielles, ce qui lui laisse une large marge de manœuvre pour de futures acquisitions. En Suisse, Boris Collardi a précisé qu’il envisageait de nouvelles consolidations, avec une préférence pour des sociétés gérant de 5 à 15 milliards de francs suisses d’actifs. Julius Baer cherche également à se diversifier, notamment vers l’Asie et Londres, où elle a nommé le 1er juillet Hector Sants, ancien directeur de la Financial Conduct Authority, à la présidence du conseil d’administration de sa filiale britannique.

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